Les libéraux ont lancé un programme de bourses d’études pour commémorer les personnes tuées lors de l’écrasement, provoqué par le régime iranien, du vol PS752 en 2020.
Le programme versera 176 bourses d’études, une pour chacune des personnes qui ont perdu la vie lorsqu’un avion de la compagnie Ukraine International Airlines a été abattu à l’extérieur de Téhéran.
Parmi les victimes, on compte 55 citoyens canadiens et 30 résidents permanents, dont beaucoup ont apporté une contribution importante aux établissements d’enseignement canadiens.
Les bourses s’élèveront en moyenne à 25 000 $ pour chacun des 176 étudiants ; 4,4 millions $ seront versés sur une période de cinq ans et chaque bourse portera le nom d’une victime.
La bourse a été annoncée pour la première fois en janvier 2022.
Les candidatures pour le premier tour ont été ouvertes mercredi et se terminent dans 28 jours.
Liens avec les victimes
Les étudiants canadiens et étrangers inscrits dans un établissement d’enseignement supérieur au Canada peuvent poser leur candidature si leurs études portent sur la prévention des catastrophes aériennes ou sur le même domaine d’études ou de travail que l’une des victimes.
Affaires mondiales Canada indique qu’il vise à attribuer environ 30 % des bourses à des candidats canadiens et les 70 % restants à des candidats internationaux.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a indiqué que la bourse donnerait la priorité aux candidats qui ont des liens familiaux avec les victimes.
«La destruction du vol PS752 est une tragédie humaine aux proportions incommensurables qui a fauché la vie d’un grand nombre d’universitaires et d’étudiants et étudiantes qui avaient non seulement des liens étroits avec les établissements d’enseignement canadiens, mais qui ont également apporté une importante contribution au Canada», a précisé Mme Joly dans un communiqué.
Les candidats doivent rédiger une lettre expliquant «le lien entre le diplôme qu’ils ont choisi et les victimes» et «les raisons pour lesquelles ils se sentent liés aux victimes». La lettre doit également indiquer comment le candidat comprend l’incident et comment il compte contribuer à l’héritage des personnes tuées.
Le bureau de Mme Joly a déclaré que le Canada réfléchissait encore à l’opportunité d’annoncer un programme similaire pour les victimes du vol 302 d’Ethiopian Airlines, à la suite de consultations avec les proches des 18 Canadiens tués dans l’accident de 2019, qui était lié à une erreur technique lors du vol d’un Boeing 737 MAX 8.
Action internationale
Ottawa fait partie d’un consortium de pays qui tentent de tenir l’Iran pour responsable de l’écrasement du vol PS752, notamment par le biais d’un lent processus d’amener le dossier devant la Cour internationale de justice.
Le Canada, la Suède, l’Ukraine et le Royaume-Uni tentent depuis 2020 de rencontrer des responsables iraniens. Ils ont finalement eu une réunion cette semaine, mais ont déclaré que l’Iran rejetait toute responsabilité légale.
«Il n’a pas été possible de faire des progrès significatifs. L’Iran continue de ne pas tenir compte de nos revendications», peut-on lire dans un résumé publié mardi par le groupe.
«Sur la base des discussions qui ont eu lieu cette semaine, le groupe considère que nos positions respectives sont trop éloignées pour être réconciliées par des négociations.»
Le groupe poursuit donc ses efforts pour que l’affaire soit entendue par un tribunal international, ajoutant que «la réparation complète signifie plus qu’une compensation financière».

