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L'administration Trump prévoit de réexaminer les réfugiés admis sous Biden

L'administration Biden a admis 185 640 réfugiés entre octobre 2021 et septembre 2024.

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Le président Donald Trump s'exprime après avoir rencontré le maire élu de New York, Zohran Mamdani, dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche, le vendredi 21 novembre 2025, à Washington. Le président Donald Trump s'exprime après avoir rencontré le maire élu de New York, Zohran Mamdani, dans le bureau Ovale de la Maison-Blanche, le vendredi 21 novembre 2025, à Washington. (Evan Vucci/Associated Press)

L’administration Trump prévoit un réexamen de tous les réfugiés admis aux États-Unis sous l’administration Biden, selon une note interne obtenue lundi par l’Associated Press.

Ce réexamen risque de semer la confusion et l’inquiétude parmi les quelque 200 000 personnes qui ont fui la guerre et les persécutions pour venir aux États-Unis durant cette période.

La note, datée du 21 novembre, indique que sous l’administration Biden, «l’efficacité» et la «quantité» ont primé sur «un examen et une vérification approfondis», justifiant ainsi un réexamen complet et une «nouvelle entrevue de tous les réfugiés admis entre le 20 janvier 2021 et le 20 février 2025».

Les défenseurs du programme d’accueil des réfugiés affirment que ces derniers font généralement partie des personnes les plus rigoureusement contrôlées à l’entrée aux États-Unis et qu’ils attendent souvent des années avant de pouvoir y venir. La note, signée par le directeur des services de citoyenneté et d'immigration des États-Unis (USCIS), Joseph Edlow, suspendait également immédiatement l'octroi de cartes vertes aux réfugiés arrivés aux États-Unis pendant la période concernée.

Les personnes admises aux États-Unis en tant que réfugiés doivent demander une carte verte un an après leur arrivée et peuvent généralement solliciter la citoyenneté cinq ans plus tard.

 

L'administration Biden a admis 185 640 réfugiés entre octobre 2021 et septembre 2024. Le nombre d'admissions de réfugiés a dépassé les 100 000 l'année dernière, principalement en provenance de la République démocratique du Congo, d'Afghanistan, du Venezuela et de Syrie.

Les défenseurs des réfugiés ont immédiatement dénoncé cette révision, affirmant qu'elle traumatiserait les personnes ayant déjà subi des vérifications approfondies pour pouvoir entrer aux États-Unis.

«Ce plan est d'une conception scandaleusement mal pensée, a affirmé Naomi Steinberg, vice-présidente de HIAS responsable des politiques et du plaidoyer aux États-Unis. Il s’agit d’un nouveau coup dur porté à la façon dont cette administration traite avec insensibilité les personnes qui sont déjà en train de se reconstruire une vie et d’enrichir les communautés où elles se sont installées.»

Les services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis, le ministère de la Sécurité intérieure et la Maison-Blanche n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.