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La Ville de Montréal publie les nouvelles évaluations foncières pour 2026

Voici ce qui attend les propriétaires habitant la métropole quant à la valeur de leurs immeubles.

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La Ville de Montréal publie les nouvelles évaluations foncières pour 2026 MTLNI-EVALUATION FONCIERE MONTREAL SEPTEMBRE 2025

La Ville de Montréal a présenté mercredi ses rôles triennaux d'évaluation foncière en vue de 2026. On constate que la valeur des immeubles résidentiels de cinq logements ou moins – maisons unifamiliales comprises – a augmenté en moyenne de 9,6 % depuis 2023.

Est-ce que cela signifie que les comptes de taxes des propriétaires augmenteront de près de 10%. Non, pas automatiquement, dit la Ville de Montréal.  En ce qui concerne les mesures fiscales, les taux de taxes applicables et la variation des taxes municipales sur le territoire de Montréal, il faudra d'ailleurs attendre le budget municipal qui sera adopté cet automne.

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La valeur des immeubles de six logements ou plus a pour sa part progressé de 10,9 %. «Les immeubles non résidentiels affichent, quant à eux, une augmentation moyenne de 19,4 % et où l’on retrouve une plus grande disparité», a aussi noté la Ville de Montréal dans un communiqué, ce qui explique entre autres la moyenne de 12,2% de hausse globale des valeurs immobilières au rôle municipal.

La valeur moyenne d'un condo au rôle 2026 de l'agglomération de Montréal est évaluée à 549 600 $ alors que la valeur moyenne d'une résidence unifamiliale est fixée à 927 300 $. Au moment d'établir ces chiffres, l'agglomération de Montréal comptait 15 023 propriétés résidentielles unifamiliales évaluées à plus de 1,6 million de dollars (M$).

Le rôle d'évaluation foncière expliqué: La valeur inscrite au rôle correspond à la valeur réelle de la propriété, soit sa valeur d’échange sur un marché libre et ouvert à la concurrence. Autrement dit, il s’agit du prix le plus probable que pourrait payer un acheteur pour une propriété lors d’une vente de gré à gré. Pour le rôle triennal 2026-2027-2028, la date de référence correspond au 1er juillet 2024.

Disparité pour le non résidentiel

C’est dans la catégorie des immeubles industriels que l’on retrouve la plus importante progression de valeurs, avec une croissance de 39 %, témoignant d’une résilience du secteur, malgré les incertitudes économiques, selon la Ville de Montréal.

«Contrairement aux immeubles de bureaux, ceux-ci ont subi une baisse marquée de 8,2 %, principalement attribuée par une augmentation du taux d’inoccupation», est-il écrit dans le rapport de la Ville. «En revanche, les centres commerciaux ont progressé de 4,4 % et les artères commerciales, réparties sur l’ensemble du territoire, ont connu aussi une croissance, soit de 17 %, portée par le dynamisme des établissements locaux.»

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Montréal précise que la valeur totale des 514 614 unités d’évaluation inscrites au rôle triennal de l’agglomération de Montréal atteint 610,1 milliard de dollars (G$). «Cela représente une croissance de l’assiette fiscale de 83,8 G$ depuis le dépôt des rôles 2023-2024-2025», précise-t-on. «Cette croissance découle de l’effet combiné de l’ajout de nouveaux bâtiments ou d’améliorations aux bâtiments existants et de l’évolution du marché entre le 1er juillet 2021 et le 1er juillet 2024.»

Variations dans les villes de l'agglomération de Montréal

Si la variation moyenne de l’ensemble des villes de l’agglomération de Montréal est de l’ordre de 12,2 %, les variations de valeurs des différentes villes de l’agglomération oscillent entre 4,2 % à 33,3 %.

C’est Montréal-Est qui affiche la plus forte hausse de valeurs, «en raison de son vaste parc d’immeubles industriels», dont la valeur a enregistré une progression de plus de 33,3 %.

Ville de Montréal (Ville de Montréal)

Selon les données publiées par la Ville de Montréal, Senneville et Baie-D’Urfé affichent une variation supérieure à 20 % alors que Dorval et Sainte-Anne-de-Bellevue affichent une hausse supérieure à 15 %.

Les plus faibles augmentations de valeurs sont observées majoritairement au centre de l’île, à Westmount, Mont-Royal, Côte-Saint-Luc, Hampstead, Montréal-Ouest, tout comme Beaconsfield et Dollard-des-Ormeaux, qui affichent des variations inférieures à la moyenne de l’agglomération.

«Cette modération dans l’évolution des valeurs s’explique en partie par le fait que plusieurs de ces villes présentent déjà des niveaux de valeur foncière élevés», explique-t-on.

La valeur selon les arrondissements de Montréal

Les plus fortes hausses de valeur foncière dans les arrondissements montréalais sont observées à l’est de l’île, notamment Anjou et Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, avec des augmentations respectives de 22,6 % et 21,3 %, bien au-dessus de la moyenne de l’agglomération de 12,2 %.

D’autres secteurs comme Lachine, Saint-Laurent, Montréal-Nord et Saint-Léonard affichent également des croissances supérieures à 15 %, indique la Ville de Montréal, «témoignant d’une évolution plus marquée dans ce secteur, en partie représenté par leur secteur industriel».

Ville de Montréal (Ville de Montréal)

L’arrondissement Ville-Marie présente une hausse limitée à 5,8 %, en grande partie attribuable à la baisse de 10,8 % de la valeur des immeubles de bureaux, qui représentent près de 20 % de son assiette foncière, précise-t-on.

«Cette situation illustre l’impact direct du taux d’inoccupation sur les valeurs foncières au centre-ville. Il y a également la hausse modérée des condos de 3,5 % qui représentent près de 28 % de l’assiette foncière de cet arrondissement», ajoute-t-on.

En collaboration avec Guillaume Théroux, Noovo Info.