Sport

La Victoire de Montréal repêche trois attaquantes, dont la Québécoise Maya Labad

La Victoire de Montréal avait besoin d'ajouter des défenseuses.

Publié

ee9e89d367689633e9bd22d857b4e7d81f546ffaddb5ee6708a732138a2be585.jpg La défenseuse Nicole Gosling (au centre) est entourée par Jayna Hefford, vice-présidente et directrice des opérations de la Ligue professionnelle de hockey féminin, et Danièle Sauvageau (à droite), directrice générale, après avoir été choisie par la Victoire de Montréal au quatrième rang lors de la séance de sélection de la LPHF tenue à Ottawa le mardi 24 juin 2025. (Adrian Wyld / La Presse Canadienne)

La Victoire de Montréal avait besoin d'ajouter des défenseuses, ce qu'elle a fait avec son premier et son dernier choix du repêchage de la Ligue professionnelle de hockey féminin, mardi soir. Entre les deux, l'équipe s'est tournée vers des attaquantes, dont une qui n'oubliera pas sa soirée de sitôt.

Cette attaquante est Maya Labad, qui aura finalement été la seule Québécoise réclamée parmi les 48 joueuses qui ont trouvé preneurs, en cinquième ronde, avec le 36e choix du repêchage.

Pour l'athlète de 23 ans de Mascouche, le bonheur d'être choisie par la Victoire a été amplifié par le fait qu'elle était accompagnée, sur la scène, par la directrice générale Danièle Sauvageau, mais aussi par Marie-Philip Poulin, qui a annoncé la sélection.

Devant les médias, quelques minutes plus tard, Labad semblait encore incrédule de s'être retrouvée à côté d'une pionnière et maintenant immortelle du hockey féminin, en Sauvageau, et auprès d'une légende vivante de son sport, en Poulin.

«D'être entre une membre du Temple de la renommée et la meilleure joueuse au monde... Depuis que je suis petite que je les regarde jouer, surtout Marie-Philip Poulin, et entendre mon nom par Marie-Philip Poulin, c'est unreal», a lancé Labad, en ricanant.

Nerveuse, de son propre aveu, au fur et à mesure que la soirée avançait, Labad a admis être heureuse à l'idée de revenir au bercail après quatre saisons passées avec l'Université Quinnipiac, au Connecticut, où elle a récolté 27 points, dont 15 buts, en 38 parties l'an dernier.

«C'est sûr qu'il y avait une partie de moi qui voulait être repêchée à Montréal, surtout pour être proche de ma famille et de mes amis. Ça fait longtemps que je suis partie de la maison et que j'ai été loin (de ma famille). Revenir à la maison, c'est vraiment un beau cadeau.»

Gosling en premier

Après avoir perdu trois membres de son corps défensif au cours des trois dernières semaines, soit Cayla Barnes, Anna Wilgren et Mariah Keopple, qui ont toutes pris la direction de Seattle, Sauvageau a rapidement agi pour, à tout le moins, combler une partie de ces départs en choisissant la défenseuse canadienne Nicole Gosling au quatrième rang du repêchage.

«Nicole, c'est une joueuse qui patine bien, qui est capable de jouer la tête haute, elle a des bonnes mains, elle est fluide, elle est capable de jouer sur 200 pieds», a décrit Sauvageau, qui a finalement réclamé cinq joueuses lors de la séance de sélection.

«Sa grande force, c'est d'être capable de séparer l'adversaire de la rondelle et de la récupérer. Et en soi, lorsqu'on veut jouer un hockey rapide, et être capable de bien sortir de notre zone, elle nous offrait, visiblement, tout ce qu'on rêvait d'avoir avec notre choix de quatrième (rang).»

Âgée de 23 ans et originaire de London, en Ontario, Gosling est issue des Golden Knights de l'Université Clarkson, où elle a évolué en compagnie de Haley Winn, une autre défenseuse réclamée deux rangs plus tôt par le Fleet de Boston.

Elle est aussi la cousine de Julia Gosling, une ancienne attaquante des Sceptres de Toronto, qui portera les couleurs de Seattle la saison prochaine.

En Gosling, Sauvageau a surtout mis la main sur la meilleure pointeuse de l'histoire des Golden Knights parmi les défenseuses avec 148 points, dont 44 buts, en 170 parties réparties sur cinq saisons. En ce sens, elle pourrait offrir un important soutien à Erin Ambrose.

Gosling a fait partie de l'équipe du Canada qui a remporté la médaille d'or lors du Championnat du monde de 2024. Elle a aussi été élue défenseuse de l'année dans l'Association ECAC en 2023-24 et a enchaîné en 2024-25 après une récolte de 39 points en 40 matchs.

Avec son choix de deuxième tour — le 12e au total — Sauvageau a ajouté l'attaquante Natalie Mlynkova, une Tchèque de 24 ans, qui a joué avec les Gophers de l'Université du Minnesota. 

En troisième ronde, la Victoire a ajouté une autre attaquante, Skylar Irving, des Huskies de l'Université Northeastern, dans la NCAA.

La Victoire a également procédé à une transaction en faisant l'acquisition de la joueuse de centre Abby Roque des Sirens de New York en retour de l'attaquante Kristin O'Neill et de son choix de quatrième ronde, 28e au total, en 2025.

En 30 matchs l'an dernier, Roque, qui est âgée de 27 ans et qui est reconnue pour être une peste sur la patinoire, a marqué six buts et ajouté 11 mentions d'aide.

O'Neill, qui est également âgée de 27 ans, a été limitée à un seul but et cinq points en 30 parties, avec un ratio défensif de moins-12 la saison dernière avec la Victoire. En 23 matchs en 2024, O'Neill avait obtenu neuf points, dont quatre buts. Son ratio défensif avait été de moins-1.

Malgré ces statistiques à la baisse, Sauvageau s'est montrée très élogieuse quand elle a parlé d'O'Neill.

«Extrêmement difficile de laisser partir une joueuse qui a une excellente éthique de travail. Elle est dans une condition physique exceptionnelle. Elle travaille toujours fort. Dans le vestiaire, c'est une perle», a décrit Sauvageau.

Cela dit, Sauvageau a reconnu que Roque apportera une dimension particulière à son groupe.

«On avait l'opportunité d'obtenir quelqu'un qui va apporter énormément à notre équipe. Les gens disaient que c'était un roc. C'est un jeu de mots, vous allez me dire. Mais elle apportait aussi quelque chose qu'on n'avait pas nécessairement. Et dans la vie, pour obtenir quelque chose, il faut apprendre à donner. Et c'est un peu comme ça qu'on l'a vu.»

La Victoire a complété son repêchage en sélectionnant la défenseuse Tamara Giaquinto, une Torontoise qui a joué avec Boston University l'an dernier.

Les Sirens font du bruit

Les Sirens ont représenté la formation vedette de cette soirée, avec neuf sélections, incluant deux choix en première ronde.

Après avoir opté pour l'attaquante tchèque Kristyna Kaltounkova, de l'Université Colgate, avec le tout premier choix du repêchage, les Sirens ont échangé la défenseuse Ella Shelton aux Sceptres de Toronto en retour des choix de première — troisième au total — et de quatrième rondes — 27e au total — du repêchage de 2025.

Avec le troisième choix, les Sirens ont choisi une autre attaquante, soit Casey O'Brien, de l'Université du Wisconsin, qui a remporté le trophée Patty Kazmeier à l'issue de la dernière saison dans la NCAA.

Avec le cinquième choix de la première ronde, la Charge d'Ottawa a sélectionné la défenseuse Rory Guilday, et le Frost du Minnesota a enchaîné avec la sélection de la défenseuse Kendall Cooper.

Les attaquantes Michelle Karvinen et Jenna Buglioni, choisies respectivement par Vancouver et Seattle, ont complété la première ronde de ce troisième repêchage dans l'histoire de la LPHF.

Le repêchage comptait six rondes, une de moins que l'an dernier.