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Les imitations de viande à base de produits végétaux ne sauveront probablement pas la planète.
Malheureusement pour ceux qui se ruent sur les imitations de viande, ce ne serait pas l’option la plus durable écologiquement à long terme.
«Ce n’est définitivement pas durable, tranche Chloe Sorvino, autrice et journaliste pour le magazine Forbes. [Ces aliments] soutiennent la monoculture. Ils ont une très longue liste d'ingrédients avec beaucoup d'additifs et de méthodes agricoles qui ne sont vraiment pas durables.»
À l’occasion de l'événement d’affaires C2 MTL, la journaliste s’est penchée sur la consommation de viande dans une perspective écologique. Et la viande artificielle n’est pas la meilleure alternative pour le consommateur, conclut-elle.
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De plus, le goût et surtout le prix de la viande artificielle ne sont pas assez compétitifs pour que le consommateur ait tendance à acheter ce type de produit à répétition. D’autant plus que la majorité des produits qui imitent la viande sur le marché se vendent environ le triple de la viande, note Mme Sorvino.
«Ces produits ont encore un long chemin à parcourir», croit-elle.
Noovo Info avait déjà tenté l’expérience de cuisiner différentes versions de pâtés chinois, soit une aux lentilles, une à la fausse viande et une à la viande hachée. Sans surprise, la version contenant une imitation de viande végétale avait coûté 10$ de plus que celle avec de la viande.
Si la consommation de viande n’est pas près de disparaître, les Nords-Américains devraient définitivement ralentir la cadence. Et si la viande représentait seulement 30% de notre assiette, serions-nous sur la bonne voie pour l’environnement?
«Peut-être, explique Chloe Sorvino. Il y a des entreprises qui continuent de stimuler la demande mondiale.»
Il faudrait pourtant faire exactement le contraire. Et surtout choisir de la viande produite dans de meilleures conditions. «Je pense que la plupart des gens, quand ils achètent de la viande bien produite, ils en mangent moins. Et je pense que c'est une bonne chose», avance la journaliste.
L’une des solutions serait notamment de régionaliser notre système alimentaire. «Cela pourrait être aussi simple que cinq codes postaux se réunissant et créer un entrepôt en cas de crise climatique pour avoir les approvisionnements nécessaires», croit-elle.