Dans un mémo publié jeudi à l'attention des professionnels de la santé et de ses partenaires, la Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal lance un appel à la prudence alors qu'une augmentation du nombre de cas de mpox est observée au sein de certaines populations à Montréal.
Selon la DRSP, six cas de variole simienne lui ont été déclarés dans les deux dernières semaines, pour un total de neuf cas en 2025.
«Quatre des six cas récents auraient acquis leur infection localement à Montréal ; deux cas pourraient avoir acquis l’infection à l’étranger», précise la DRSP.
À titre comparatif, 11 cas de mpox avaient été déclarés durant l’année 2023, et 38 en 2024.
Lors de l’éclosion de 2022, environ 400 cas avaient été recensés à Montréal.
«Comme lors des éclosions de 2022 et de l’automne 2024, la transmission implique principalement des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Tous les cas ont été infectés par le virus de clade 2b (le même clade qu’en 2022). [...] Les cas vaccinés sont généralement moins symptomatiques que les cas non-vaccinés», peut-on lire dans la note de la Direction régionale de santé publique.
«Certains rassemblements estivaux à Montréal comme ailleurs peuvent accroître le risque d’importation de cas et de transmission locale. La DRSP de Montréal invite les cliniciens à rehausser leur vigilance face à la mpox et à continuer de promouvoir la vaccination auprès des personnes correspondant aux indications du Protocole d’immunisation du Québec», ajoute-t-on.
Transmission et symptômes
La variole simienne se transmet par contact direct entre la peau ou les muqueuses et les lésions ou liquides biologiques d'une personne infectée lors d'un contact sexuel.
Selon des informations relayées par la Direction régionale de santé publique de Montréal, la mpox provoque habituellement, entre autres, de la fièvre, des maux de tête, de la fatigue, des frissons et des courbattures. Ces symptômes sont suivis d‘éruptions cutanées qui peuvent être très douloureuses.
«La période d’incubation est habituellement de 5 à 7 jours, mais peut se prolonger jusqu’à 21 jours. La période de contagiosité débute dès l’apparition des symptômes et se termine lorsque les lésions cutanées sont entièrement soignées et qu’une couche de peau saine est présente», explique-t-on.
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Selon la DRSP de Montréal, les personnes atteintes de la mpox guérissent généralement par elles-mêmes en deux à quatre semaines. Des complications telles que des infections secondaires (bronchopneumonie, méningite, encéphalite, septicémie, surinfection bactérienne des lésions cutanées et infection de la cornée) ont été rapportées.
«La gravité de la maladie peut dépendre de l'état de santé initial de l'individu, de la voie d'exposition et de la souche du virus. La mpox du clade II qui a circulé en 2022 au Québec est associée à une maladie plus bénigne», précise-t-on.
Selon des informations du gouvernement du Canada, en date du 27 juin 2025, 127 cas de mpox avaient été signalés au Canada depuis le début de l’année répartie dans trois provinces/territoires.

