Le porte-parole de la présidence russe a jugé vendredi «irresponsable» les «menaces» de frappes contre le Kremlin formulées par le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une interview diffusée la veille.
Le dirigeant ukrainien «balance des menaces à tout va, ce qui paraît assez irresponsable», a réagi Dmitri Peskov, questionné à ce sujet lors de son breffage quotidien auquel participait notamment l’AFP.
Volodymyr Zelensky a déclaré, dans une interview avec un journaliste du média américain Axios diffusée jeudi, qui lui demandait si les employés du Kremlin «devaient s’assurer qu’ils savaient où se trouvaient les abris antiaériens», que les responsables russes pourraient effectivement avoir besoin de «leurs abris antiaériens» s’ils ne mettaient pas fin au conflit débuté avec l’assaut russe en Ukraine en 2022.
Un missile russe a endommagé début septembre le siège du gouvernement ukrainien à Kyiv, situé à des centaines de kilomètres du front, selon les autorités ukrainiennes.
L’Ukraine lance régulièrement des drones contre la Russie en réponse à l’attaque russe contre son territoire et aux frappes aériennes lancées quotidiennement contre ses villes.
Les attaques ukrainiennes visent souvent les infrastructures pétrolières et gazières en Russie. Des drones atteignent parfois Moscou ou ses abords.
Lors de son interview à Axios, Volodymyr Zelensky a ajouté que l’Ukraine n’avait pas l’intention de frapper des civils en Russie.
«Nous ne sommes pas des terroristes», a-t-il justifié.
Le président ukrainien a aussi dit espérer obtenir un type d’arme américaine à la portée plus longue, qui permettrait des frappes en plein cœur de la Russie, sans plus de précisions.
Les frappes menées par l’Ukraine avec des armes occidentales sur le territoire russe, loin du front, constituent une question délicate, certains des alliés de Kyiv craignant notamment de s’impliquer dans une escalade avec Moscou.
Volodymyr Zelensky a néanmoins assuré à Axios que Donald Trump lui avait donné son feu vert pour continuer à frapper des infrastructures énergétiques russes.
Le président américain, qui s’était rapproché de Vladimir Poutine mais a exprimé une frustration croissante à son égard ces dernières semaines, a récemment comparé la Russie à un «tigre de papier».
