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La Norvège accuse la Russie d'avoir violé 3 fois son espace aérien cette année

«Quelle qu’en soit la cause, cela reste inacceptable, et nous l’avons clairement fait savoir aux autorités russes.»

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Le premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre s'exprime lors d'une réunion de haut niveau aux Nations unies le 22 septembre 2025, au siège de l'ONU. Le premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre s'exprime lors d'une réunion de haut niveau aux Nations unies le 22 septembre 2025, au siège de l'ONU. (AP Photo)

Le gouvernement norvégien a affirmé mardi que des appareils russes avaient violé l’espace aérien du pays scandinave à trois reprises cette année, des incidents qu’Oslo a qualifiés d’«inacceptables».

L’ambassade de Russie à Oslo a de son côté affirmé que les affirmations de la Norvège n’étaient «pas confirmées par les données objectives russes de surveillance».

«La Russie a violé l’espace aérien norvégien à trois reprises ce printemps et cet été», a déclaré le premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, dans un communiqué.

«Nous ne pouvons pas établir s’il s’agit d’un acte délibéré ou d’une erreur de navigation. Quelle qu’en soit la cause, cela reste inacceptable, et nous l’avons clairement fait savoir aux autorités russes», a-t-il ajouté.

Ces trois violations de l’espace aérien, deux en mer et une au-dessus de terres inhabitées, se sont produites après une décennie entière sans incident comparable, a relevé Oslo.

Selon les détails fournis par le gouvernement, un chasseur russe SU-24 a d’abord traversé l’espace aérien norvégien pendant quatre minutes le 25 avril, puis un avion de transport L410 Turbolet pendant trois minutes le 24 juillet, et enfin un chasseur SU-33 pendant une minute le 18 août.

«Les incidents en Norvège sont d’une moindre ampleur que ceux survenus en Estonie, en Pologne et en Roumanie, tant en termes de lieu que de durée», a précisé M. Støre.

«Il n’en demeure pas moins que ce sont des évènements que nous considérons avec le plus grand sérieux», a-t-il précisé.

Membre de l’OTAN, la Norvège se présente souvent comme «les yeux et les oreilles» de l’Alliance atlantique dans le Grand Nord, où elle partage une frontière maritime et 198 km de frontière terrestre avec la Russie.

Tout en remettant en cause les affirmations norvégiennes, l’ambassade de Russie en Norvège a, dans un courriel à l’AFP, accusé les pays de l’Alliance d’être responsables d’une montée des tensions dans le Grand Nord.

«La politique provocatrice suivie par l’OTAN, consistant à intensifier les activités militaires des pays membres dans les régions septentrionales, y compris les exercices militaires où notre pays est désigné comme un ennemi hypothétique, ne fait qu’accroître les tensions et engendre un risque d’escalade supplémentaire de la situation militaire dans la région», a-t-elle dit.

De son côté, l’OTAN a le même jour averti Moscou que l’«escalade» devait cesser et assuré qu’elle était prête à se défendre, par tous les moyens.