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«Je vais continuer de me battre pour les Québécois», a répliqué Legault devant les journalistes.
Au plus bas dans les sondages, le premier ministre François Legault martèle qu’il sera sur les blocs de départ aux prochaines élections. Or, 74% des Québécois pensent qu’il devrait partir d’ici le prochain scrutin.
C’est ce qui ressort d’un sondage SOM réalisé pour La Presse et publié mercredi matin.
Selon ce coup de sonde, 31% des Québécois croient que le premier ministre devrait partir avant les prochaines élections et 43% pensent qu’il devrait se retirer après avoir terminé son mandat.
Seulement 16% des personnes sondées pensent que François Legault devrait se présenter au scrutin de 2026 pour solliciter un autre mandat.
Le sondage indique également que 60% des Québécois se disent insatisfaits ou totalement insatisfaits de la performance personnelle du premier ministre.
Ce coup de sonde a été réalisé en ligne du 8 au 12 octobre 2025 auprès de 1058 Québécois. «À titre indicatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon complètement probabiliste de même taille est de plus ou moins 3,5%, 19 fois sur 20», indique-t-on dans le texte de La Presse.
Ces résultats n'ont pas ébranlé M. Legault. «Je vais continuer de me battre pour les Québécois, pour mettre plus d'argent dans leurs portefeuilles, pour (...) qu'ils aient accès (...) à un médecin (...), pour défendre les valeurs», a-t-il réagi, mercredi.
«En octobre 2026, ce ne sera pas: "Est-ce que j'aime ou j'aime pas le gouvernement", ça va être: "Qui je choisis? Pablo Rodriguez? Paul St-Pierre Plamondon?" Ce sera aux Québécois de choisir leur premier ministre et leur gouvernement», a-t-il soutenu.
Le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, a affirmé que M. Legault avait «toute sa confiance et celle de tout le caucus». «On avance», a-t-il lancé.
Il n'empêche que «le message semble clair, et je suis en phase avec la population», a déclaré en point de presse mercredi le leader parlementaire de Québec solidaire, Guillaume Cliche-Rivard.
«Ça s'est révélé être un gouvernement imposteur. (...) Aujourd'hui, on a un déficit record, des services publics plombés, puis pas grand-chose à se mettre sous la dent comme bilan du premier ministre», a-t-il martelé.
Les Québécois tirent exactement les mêmes conclusions que les partis d'opposition à l'Assemblée nationale, a renchéri le député péquiste Joël Arseneau.
«C'est un gouvernement usé et ce pourcentage-là (...) reflète l'échec du gouvernement, a-t-il dit. Les gens voient qu'il y a eu de multiples engagements qui n'ont pas été remplis, (...) une situation économique catastrophique, des services qui ne sont pas rendus.»
Malgré tout, François Legault fait bien de s'accrocher, croit le chef libéral Pablo Rodriguez. «Il a été élu. Je m'attends à ce qu'il termine son mandat. Je lui demande juste de faire le moins d'erreurs possible d'ici là», a-t-il laissé tomber en point de presse.
Après un sondage défavorable à l'endroit de son parti en juin dernier, le premier ministre avait déjà assuré qu'il serait de la partie lors des prochaines élections.
D'après un sondage de Pallas Data réalisé pour le compte du Parti conservateur du Québec (PCQ) entre le 18 et le 19 octobre dernier, la Coalition avenir Québec (CAQ) de M. Legault se retrouverait d'ailleurs toujours en mauvaise posture si des élections devaient avoir lieu aujourd'hui, puisqu'elle figure en quatrième position des intentions de vote, avec 13%.
À l'opposé, le Parti québécois se trouve en pole position, avec 33% des intentions de vote. Le Parti libéral du Québec suit avec 26%, devançant le PCQ de 12%. Québec solidaire se trouve au cinquième rang, avec 10%.