Les ministres de l'Intérieur et de la Sécurité des pays membres du G7 se sont engagés à travailler de concert avec leurs partenaires pour lutter contre les groupes criminels organisés transnationaux.
Au terme d'une réunion de deux jours, ils ont affirmé leur volonté de perturber de façon énergique leur capacité à financer et à tirer profit de leurs activités criminelles.
Dans un communiqué, les ministres ont déclaré que les organisations criminelles transnationales étaient «des entités internationales qui sont impitoyables dans leur quête de profit, de pouvoir et d'influence au moyen de la corruption, de la violence et de diverses activités illicites».
«Pour les combattre, il faut à la fois une compréhension globale commune et un engagement en faveur de la coopération», ont-ils ajouté.
Les ministres ont aussi déclaré que les pays du G7devaient reconnaître la nécessité d'adopter des approches novatrices pour lutter efficacement contre le crime organisé en employant des moyens initialement utilisés dans d'autres domaines, comme la lutte contre le terrorisme et la cybersécurité, lorsque cela est pertinent.
Le ministre canadien de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree, a dit qu'il existait une convergence entre le crime organisé, le terrorisme, l'exploitation des migrants et les cyberattaques.
«Tout ça converge d'une manière plus centralisée. Les corps policiers n'ont jamais eu à s'en préoccuper dans le passé, a-t-il indiqué aux médias après le sommet. Nous devrons travailler de manière croissante sur ces différents fronts en adoptant une approche globale afin de traiter ses situations en faisant les liens entre eux.»
Le commissaire européen chargé des affaires intérieures et de la migration, Magnus Brunner, a dit que l'Europe pouvait en apprendre beaucoup du Canada en matière de lutte contre les groupes criminels organisés, qui deviennent de plus en plus sophistiqués et ont une portée mondiale.
Il a soutenu que la coopération internationale, notamment le partage d'informations, était essentielle pour lutter contre le crime organisé, y compris contre le commerce lucratif de la drogue.
La réunion de deux jours, qui s'achevait dimanche, devait également se concentrer sur les problèmes du trafic de migrants et de l'intimidation des communautés des différentes diasporas par les États autoritaires.
Les participants devaient également discuter des stratégies à adopter pour faire face aux défis posés par les contenus terroristes et extrémistes violents en ligne, la cybercriminalité et les aspects liés à Internet de l'exploitation et des abus sexuels des enfants.
La Maison-Blanche a déjà exprimé des inquiétudes au sujet de la circulation du fentanyl aux États-Unis. Il a utilisé cette raison pour tenter de justifier l'imposition de droits douaniers au Canada.
M. Anandasangaree a raconté avoir eu de bonnes discussions avec les représentants américains à la réunion du G7, la procureure générale Pam Bondi et un sous-secrétaire à la Sécurité intérieure, Rob Law. Les efforts canadiens afin de renforcer la sécurité à la frontière, notamment par des mesures législatives et un accroissement des dépenses, ont été soulignés.
«Nous n'avons pas encore parlé du commerce, parce que ce n'était pas de mon champ de compétence», a mentionné M. Anandasangaree.
Dans leur déclaration, les ministres du G7 ont réaffirmé leur engagement à intensifier la coopération pour détecter et perturber la production, le trafic et la distribution de drogues de synthèse illégales, y compris les opioïdes synthétiques et leurs précurseurs chimiques.

