Une enquête de la GRC sur deux organisations de la région de Montréal accusées de servir de «commissariats chinois» a été close, a confirmé la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à CTV News.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
La police fédérale enquêtait sur le Service à la Famille Chinoise du Grand Montréal, situé dans le quartier chinois, et le Centre Sino-Québec de la Rive-Sud, situé à Brossard, sur la rive sud de Montréal.
Les prétendus commissariats étaient décrits comme des avant-postes servant à surveiller et à «persuader» les personnes que les autorités chinoises considèrent comme des fugitifs vivant à l'étranger de retourner en Chine pour y être jugées.
En avril 2023, la GRC a déclaré avoir fermé tous les «commissariats chinois» au Canada.
«Nous avons clos l'enquête sur l'ingérence étrangère dans les activités illicites présumées signalées en lien avec les centres de services de la diaspora chinoise dans la région de Montréal. En raison des procédures judiciaires en cours, nous ne sommes pas en mesure de fournir plus de détails», a déclaré la GRC dans un communiqué envoyé par courriel.
Elle a ajouté qu'elle ne recommandait pas que des accusations soient portées, mais qu'elle «poursuivrait ses efforts pour lutter contre l'ingérence étrangère et toute forme d'intimidation, de harcèlement, de menaces ou de ciblage préjudiciable à l'égard des communautés ou des personnes de la diaspora au Canada».
Les deux groupes communautaires ont toujours nié les allégations et ont déclaré qu'ils coopéreraient avec les autorités pendant l'enquête. Ils ont déclaré que la GRC avait finalement cessé de communiquer avec eux et qu'ils n'avaient jamais reçu de nouvelles ni de commentaires.
Les groupes ont souligné l'importance de la présomption d'innocence et ont mis en garde contre les généralisations qui risquaient de stigmatiser la communauté chinoise.
L'enquête a suscité une vive réaction au sein de la communauté chinoise de Montréal, certains demandant des explications et des excuses à la GRC.
La Chine a également accusé le Canada de salir sa réputation à cause de ces allégations.
En mars 2024, les deux organisations de la région de Montréal et la conseillère municipale de Brossard, Xixi Li, qui dirigeait les deux centres, ont poursuivi la GRC pour diffamation, réclamant plus de 4,9 millions de dollars de dommages et intérêts.
La plainte affirmait que ces accusations avaient porté atteinte à la dignité et à la réputation de Li.
Un rapport publié en 2022 par l'organisation espagnole de défense des droits humains Safeguard Defenders, qui surveille les disparitions en Chine, affirmait avoir découvert plus de 100 commissariats de police chinois dans plus de 50 pays.
La Chine nie ces allégations.
Avec des informations de Joe Lofaro de CTV News Montréal.

