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«Ils feront tout ce qui est nécessaire pour réparer leur réputation.»
Deux centres communautaires chinois du Grand Montréal ont intenté une poursuite en diffamation contre la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui a allégué en mars 2023 qu'ils étaient des «postes de police» pour le compte du gouvernement chinois.
Le Service à la Famille Chinoise du Grand Montréal, le Centre Sino-Québec de la Rive-Sud, ainsi que le directrice générale des deux centres, Xixi Li, réclament plus de 4,9 millions de dollars en dommages et intérêts.
«Ces allégations publiques de la GRC ont été suivies de coupures de subvention importantes et de campagnes de diffamation. Aujourd'hui, 364 jours plus tard, la communauté chinoise n'a toujours pas été informée des allégations spécifiques à leur sujet», indique la poursuite.
Xixi Li dit avoir subi une grande atteinte à sa dignité et à sa dignité à la suite des actions de la GRC.
«Nous espérons que cette action en justice permettra de rétablir la réputation de nos organisations qui ont subi de graves préjudices à la suite des allégations de la GRC», a-t-elle déclaré.
L'avocate de Mme Xixi Li, Me Maryse Lapointe, a révélé que les plaignants espèrent régler la situation à l'amiable, mais «ils sont également prêts à aller jusqu’à procès s'il le faut».
«Ils feront tout ce qui est nécessaire pour réparer leur réputation.»
En incluant les dommages moraux et punitifs, Mme Li et les deux organismes réclament plus de 4,9 millions $ à la police fédérale. La GRC n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires, mercredi.
La GRC avait confirmé en 2023 qu'elle menait une enquête à la suite d'allégations selon lesquelles des responsables du gouvernement chinois exploiteraient des «postes de police» clandestins à partir des installations de ces deux organismes montréalais.
Des agents de la GRC avaient déclaré à l'époque que ces «postes de police chinois» étaient utilisés pour faire pression sur des membres de la communauté chinoise au Canada, parfois en menaçant leurs amis ou leurs parents en Chine.
Les policiers ont déclaré qu'ils enquêtaient aussi sur des allégations similaires concernant des postes de police chinois clandestins à Vancouver et à Toronto.
En décembre, une porte-parole de la GRC a déclaré que l'enquête était toujours en cours et que certaines des activités faisant l'objet de l'enquête se déroulaient dans des endroits où des services légitimes étaient également offerts à la communauté sino-canadienne.
Avec les informations de La Presse canadienne