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La police a indiqué à Mme Gray qu'elle limitait l'information qu'elle partageait afin de préserver l'intégrité de l'enquête.
La grand-mère de deux enfants disparus de la Nouvelle-Écosse se dit déçue par le peu d'informations partagées par la Gendarmerie royale du Canada sur leur affaire. Elle affirme qu'une plus grande transparence pourrait permettre au public de recueillir des informations plus pertinentes.
Lilly, six ans, et Jack Sullivan, quatre ans, ont été portés disparus le 2 mai à leur domicile de Lansdowne Station, en Nouvelle-Écosse.
Belynda Gray, la grand-mère paternelle de Jack et Lilly, a déclaré vendredi en entrevue que si la GRC souhaite obtenir davantage d'aide du public, elle devrait être plus transparente quant aux détails de l'enquête.
«S'ils partageaient davantage d'informations, le grand public qui souhaite les aider pourrait leur être utile (…) Ils veulent de l'aide et des informations, mais ils laissent tout au hasard», a-t-elle soutenu.
Le manque d'informations sur l'enquête signifie que «les gens inventent leurs propres histoires. Toutes ces petites histoires font dérailler tout», a ajouté Mme Gray.
La grand-mère s'est sentie déçue et confuse par les caviardages dans les documents de l'affaire divulgués par la Couronne et la police à La Presse Canadienne et à d'autres médias.
Les documents caviardés, rendus publics en août, comprennent des demandes judiciaires déposées par les enquêteurs pour obtenir l'autorisation de rechercher des relevés téléphoniques, des relevés bancaires et des vidéos liés à l'affaire. La GRC a accepté de supprimer certains caviardages cette semaine, révélant que des images de surveillance vidéo ont été récupérées dans l'autobus scolaire des enfants et que le chauffeur de l'autobus a participé aux recherches.
La GRC de la Nouvelle-Écosse et la Couronne n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires sur les raisons pour lesquelles certains caviardages ont été supprimés, tandis que d'autres sont restés dans les documents.
La police a indiqué à Mme Gray qu'elle limitait l'information qu'elle partageait afin de préserver l'intégrité de l'enquête, mais cette dernière estime que les autorités sont «trop prudente».
La grand-mère a déclaré être bien consciente du nombre croissant de créateurs de contenu de faits divers sur Internet qui partagent des théories sur les enfants disparus et l'enquête. Elle pense que la police pourrait démentir certaines des fausses allégations en publiant plus de détails sur l'affaire.
«La GRC elle-même se plaint de toutes les histoires insensées qui circulent. Elle pourrait supprimer certaines choses pour que les gens sachent que ce n'est plus une version crédible», a suggéré la grand-mère.
Elle a ajouté que, même si elle reconnaît que certaines des théories partagées sur les médias sociaux au sujet de la disparition de ses petits-enfants sont préjudiciables, voire fausses, elle se dit reconnaissante que les noms de Lilly et Jack continuent d'attirer l'attention.
«Le côté négatif me dérange, car il est parfois très négatif. Mais on ne peut pas vraiment choisir le contenu des faits divers, alors je préfère que l'information circule.»
«Tant que l’on continue de mentionner les noms de Lilly et Jack et que leurs photos sont partagées.»