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Des amis de Charlie Kirk louent sa foi dans une cérémonie commémorative en Arizona

«C'est désormais un martyr pour la liberté de l'Amérique.»

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«Un martyr pour la liberté américaine» : Donald Trump fait l’éloge de Charlie Kirk «Un martyr pour la liberté américaine» : Donald Trump fait l’éloge de Charlie Kirk

Le président américain Donald Trump a fait l'éloge de Charlie Kirk, le qualifiant de grand héros américain et de martyr de la liberté, lors d'un événement pour honorer l'activiste conservateur assassiné.

Le président américain Donald Trump a fait l'éloge de Charlie Kirk, le qualifiant de grand héros américain et de martyr de la liberté, lors d'un événement pour honorer l'activiste conservateur assassiné.

La cérémonie commémorative en l'honneur de Charlie Kirk, à qui Donald Trump attribue un rôle central dans sa victoire électorale de 2024, a attiré des dizaines de milliers de personnes en deuil, dont le vice-président J.D. Vance, d'autres hauts responsables de l'administration américaine et de jeunes conservateurs influencés par ce provocateur de 31 ans.

«C'est désormais un martyr pour la liberté de l'Amérique. Je sais que je parle au nom de tous ici aujourd'hui en affirmant qu'aucun d'entre nous n'oubliera jamais Charlie. Et l'histoire ne l'oublieras pas non plus.»
-Donald Trump, président des États-Unis

Les orateurs ont souligné la foi profonde de Charlie Kirk et sa conviction que les jeunes conservateurs doivent se marier, fonder une famille et transmettre leurs valeurs afin de continuer à développer leur mouvement. Ils ont également répété à plusieurs reprises que la meilleure façon d'honorer Kirk était de redoubler d'efforts pour orienter la politique américaine vers la droite.

«Pour Charlie, nous nous souviendrons qu'il vaut mieux se lever pour défendre les États-Unis d'Amérique et la vérité que de mourir à genoux, a déclaré M. Vance. Mes amis, pour Charlie, nous devons nous souvenir qu'il est un héros pour les États-Unis d'Amérique et un martyr de la foi chrétienne.»

L'assassinat de Charlie Kirk lors d'une apparition le 10 septembre sur un campus de l'Utah est devenu un moment unique pour le mouvement conservateur moderne. Il a également déclenché un débat houleux sur la violence et la liberté d'expression à une époque de profondes divisions politiques. 

La fusillade a suscité la crainte chez certains Américains que Donald Trump tente d'exploiter l'indignation suscitée par ce meurtre pour justifier la répression des voix de ses détracteurs et de ses adversaires politiques.

L'épouse de Charlie Kirk pardonne

Les proches de Kirk ont prié et le sol du stade des Cardinals de l'Arizona a vibré au rythme de groupes de rock chrétien. La cérémonie commémorative a débuté avec des airs de grande messe avant de se transformer en un rassemblement politique.

Les gens ont commencé à faire la queue avant l'aube pour s'assurer une place à l'intérieur du State Farm Stadium, à l'ouest de Phoenix, où est basée l'organisation Turning Point de Charlie Kirk. La sécurité était renforcée, comme pour le Super Bowl ou d'autres événements très médiatisés.

Le stade de 63 400 places s'est rapidement rempli de personnes vêtues de rouge, de blanc et de bleu, comme l'avaient suggéré les organisateurs.

L'ambiance dans le stade a fluctué tout au long de la cérémonie, qui a duré plus de cinq heures. Les personnes en deuil se sont montrées patientes et cordiales, même après avoir attendu des heures pour entrer.

La veuve de Kirk, Erika, a déclaré dans son discours qu'au cœur de son chagrin, elle trouvait du réconfort dans le fait que son mari ait quitté ce monde sans regret. Elle a dit pardonner à l'homme accusé de l'avoir tué.

«Mon mari, Charlie, voulait sauver des jeunes hommes, tout comme celui qui lui a ôté la vie», a soutenu Erika Kirk, ajoutant:  «je lui pardonne.»

M. Trump, qui a clôturé la cérémonie, a affirmé que Charlie Kirk «ne détestait pas ses adversaires» et qu'il «voulait leur bien», une qualité qu'il a eu du mal à comprendre.

«C'est là que je ne suis pas d'accord avec Charlie. Je déteste mon adversaire et je ne veux pas son bien», a déclaré le président. «Je suis désolé, je suis désolé, Erika.»

Les commentaires sur Kirk ciblés

M. Trump a imputé la mort de Kirk à la «gauche radicale» et a menacé de s'en prendre aux organisations progressistes, aux donateurs ou à toute autre personne qui, selon lui, le diffame ou célèbre sa mort.

Des dizaines de personnes, des journalistes aux enseignants en passant par le présentateur de l'émission de fin de soirée Jimmy Kimmel, ont été suspendues ou ont perdu leur emploi pour des commentaires sur Kirk jugés offensants célébrant son meurtre. Ces représailles ont à leur tour déclenché un débat sur le Premier Amendement.

Certains intervenants à la commémoration ont déclaré que Kirk combattait le mal et ont qualifié l'ennemi d'un vague «ils». D'autres ont été plus directs.

«Vous n'imaginez pas le dragon que vous avez réveillé, vous n'imaginez pas à quel point nous serons déterminés à sauver cette civilisation, à sauver l'Occident, à sauver cette république», a déclaré Stephen Miller, adjoint du chef de cabinet de la Maison-Blanche.

Un jeune homme de 22 ans originaire de l'Utah, Tyler Robinson, a été accusé du meurtre de Kirk et risque la peine de mort s'il est reconnu coupable des chefs d'accusation les plus graves. Les autorités n'ont pas révélé de mobile clair de la fusillade,

L'héritage de Kirk

Turning Point, le groupe fondé par Kirk pour mobiliser les jeunes conservateurs, est devenu sous sa direction une opération multimillionnaire à l'impact considérable.

L'ampleur de la foule témoignait de l'influence qu'il avait acquise dans l'Amérique conservatrice grâce à sa capacité à mobiliser la jeunesse.

Elon Musk, milliardaire et ancien principal conseiller du président Trump, a été aperçu assis aux côtés de ce dernier pendant une partie de la cérémonie.

Des intervenants, dont le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et le secrétaire d'État Marco Rubio, se sont montrés admiratifs de la capacité de Kirk à pénétrer dans ce que de nombreux conservateurs considéraient comme un territoire hostile, les campus universitaires, pour défendre ses arguments.