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Jimmy Kimmel était drôle avant d’être détruit par le «wokisme», selon JD Vance

«Jimmy Kimmel n’était pas drôle, son audience était en chute libre et ses annonceurs se révoltaient.»

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Les funérailles de Charlie Kirk auront lieu ce dimanche Les funérailles de l’influenceur d’extrême droite Charlie Kirk, assassiné la semaine dernière, auront lieu ce dimanche.

D’après le vice-président américain JD Vance, l’animateur Jimmy Kimmel, qui a été retiré des ondes mercredi pour ses propos sur la mort de Charlie Kirk, avait perdu de sa superbe au cours des dernières années.

«Jimmy Kimmel n’était pas drôle, son audience était en chute libre et ses annonceurs se révoltaient», a-t-il affirmé via une publication sur les réseaux sociaux.

Le vice-président s’est aussi attaqué aux détracteurs de la décision de la chaîne ABC. «Les pleurnicheries de la gauche sur la "liberté d'expression" après les années Biden ne trompent personne», a-t-il martelé.

JD Vance a malgré tout avoué qu’à un certain point, il regardait quasi quotidiennement l’émission de Jimmy Kimmel avant que celle-ci ne change de cap selon lui.

 «C'est un homme véritablement talentueux, mais comme tant d'autres choses bonnes et drôles dans le monde le "wokisme" l'a détruit.» 
- JD Vance, vice-président des États-Unis

Jimmy Kimmel avait accusé la droite américaine d’exploiter politiquement l’assassinat du militant pro-Trump Charlie Kirk.

La décision de suspendre l’émission «pour une durée indéterminée» a d’ailleurs été immédiatement saluée par le président Donald Trump, qui poursuit son bras de fer avec les médias depuis son retour à la Maison-Blanche, et n’appréciait guère les critiques régulières de l’animateur de 57 ans.

C’est «une grande nouvelle pour l’Amérique», s’est-il félicité sur son réseau Truth Social, aux antipodes des réactions des fans du présentateur vedette, qui n’ont pu accéder au plateau de l’émission diffusée par la chaîne ABC.

Vague de protestation

La décision d’ABC de suspendre Jimmy Kimmel Live a suscité une véritable levée de boucliers de part et d’autre de la frontière nord-américaine.

Plusieurs humoristes animant les soirées télévisées américaines ont manifesté leur inquiétude dans les derniers jours.

«Ce soir, nous sommes tous Jimmy Kimmel!» a lancé Stephen Colbert, lui même sur la sellette, en ouvrant son émission The Late Show, sur la chaîne CBS, dénonçant «une censure flagrante».

Critique virulent du président américain, comme son confrère privé d’antenne, Stephen Colbert s’était vu en juillet notifier la fin de la diffusion de son émission en mai 2026, officiellement pour raisons financières. Et ce, même si son audience reste au premier rang des émissions de fin de soirée. Son talk-show vient même d’être récompensé d’un Emmy.

Le Daily Show de l’animateur Jon Stewart, sur Comedy Central, a débuté avec un film parodique saluant un «présentateur patriotiquement obéissant» et une émission «approuvée par le gouvernement». «Certains esprits chagrins pourraient argumenter que les raisons avancées par le gouvernement (dans l’affaire Kimmel, NDLR) ne sont qu’un stratagème cynique pour cacher un renforcement sans précédent du pouvoir (…). Mais pas moi. Je pense que c’est fantastique», a ironisé l’humoriste.

Dans Tonight Show jeudi, Jimmy Fallon a rendu hommage à Jimmy Kimmel, un homme «bien, drôle et aimant».

«Beaucoup de gens craignent que nous soyons censurés, mais je vais couvrir le voyage du président au Royaume-Uni comme je le ferais normalement», a assuré l’humoriste tandis qu’une voix off couvrait ses propos en soulignant, narquoise, combien Trump était «incroyablement beau».

Au Québec, l’humoriste Mike Ward a aussi pris position. «Retirer Jimmy Kimmel Live des ondes, c’est impensable», a-t-il lancé d’entrée de jeu.

«Quand j’avais eu mes problèmes ici avec la liberté d’expression, les Américains me disaient «’’ça ne pourrait jamais arriver chez nous, on a le premier amendement pour nous défendre.’’ Eh bien, ce qui était inimaginable il y a quelques années est en train d’arriver», a poursuivi l’humoriste.

Avec de l'information de l'Agence France-Presse