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La cheffe intérimaire de l'APN serait prise à partie sur les médias sociaux

Terry Richardson n'a pas précisé quels commentaires avaient été formulés, mais il a affirmé que ce qu'il avait vu était «irrespectueux» et «inacceptable».

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Un chef des Premières Nations du Nouveau-Brunswick a imploré les autres d'aider à mettre fin aux attaques des médias sociaux lancées contre le nouveau chef par intérim de l'Assemblée des Premières Nations. La nouvelle cheffe nationale par intérim de ... Un chef des Premières Nations du Nouveau-Brunswick a imploré les autres d'aider à mettre fin aux attaques des médias sociaux lancées contre le nouveau chef par intérim de l'Assemblée des Premières Nations. La nouvelle cheffe nationale par intérim de l'Assemblée des Premières Nations Joanna Bernard, au centre, reçoit de l'aide pour ajuster ses insignes avant de diriger la grande procession lors de l'assemblée générale annuelle de l'APN à Halifax le mardi 11 juillet 2023. (Darren Calabrese | La Presse canadienne)

Un chef autochtone du Nouveau-Brunswick implore ses collègues de l'Assemblée des Premières Nations de contribuer à mettre fin aux attaques sur les réseaux sociaux visant la nouvelle cheffe par intérim de l'organisation nationale.

Terry Richardson, chef de la communauté de la Première Nation Pabineau, dans le nord du Nouveau-Brunswick, s'est adressé mercredi matin aux chefs réunis à Halifax pour la réunion de l'APN. 

Cette assemblée générale annuelle se tient deux semaines après la destitution de l'ancienne cheffe nationale, RoseAnne Archibald, lors d'une assemblée extraordinaire, en mode virtuel, le 28 juin. Le comité exécutif de l'APN avait recommandé sa destitution, après avoir reçu le rapport d'enquête en ressources humaines.

Mme Archibald a assisté virtuellement, mardi, à la première journée de l'assemblée générale de trois jours, mais elle a finalement été empêchée d'y participer, après avoir supplié les chefs de contester les instances de l'APN, qu'elle a accusées d'avoir orchestré son éviction.

Joanna Bernard, cheffe régionale de l'APN pour le Nouveau-Brunswick, a été choisie par le comité exécutif au début de la semaine pour occuper temporairement le poste de chef national, jusqu'à l'élection en décembre de la personne qui remplacera Mme Archibald. 

À l'ouverture de l'assemblée générale annuelle, mardi matin, Mme Bernard a assuré les chefs que la décision d'écarter Mme Archibald n'avait «pas été prise à la légère». Elle a toutefois reconnu que cette destitution avait plongé l'APN dans une période de transition.

Le chef Richardson a déclaré aux journalistes qu'il voulait dénoncer la «violence latérale» que subissait la cheffe intérimaire sur les médias sociaux. Mme Bernard n'a pas demandé à être cheffe par intérim, a-t-il dit. Elle mérite d'être soutenue alors qu'elle assume cette «énorme responsabilité» tout en conservant son poste de cheffe régionale de l'APN pour le Nouveau-Brunswick.

«L'attaquer n'est pas la solution, a déclaré le chef Richardson. Ce n'est pas non plus la méthode L'Nu ou autochtone, ni la méthode mi'kmaq.»

Dans son allocution aux chefs, M. Richardson leur a demandé qu'ils tendent la main à leurs membres pour que cessent les attaques contre Mme Bernard sur les médias sociaux. Il n'a pas précisé quels commentaires avaient été formulés, mais il a affirmé que ce qu'il avait vu était «irrespectueux» et «inacceptable».

M. Richardson a déclaré qu'il avait déjà soutenu RoseAnne Archibald, mais que «le processus devait être suivi».

Mme Archibald a été destituée après les conclusions d'une enquête externe concernant des plaintes de cinq membres du personnel sur la conduite de la cheffe nationale. Sur les 231 chefs qui ont participé au vote, il y a deux semaines, 71 % ont opté pour la destituer.

L'examen indépendant par un tiers avait conclu que certains des comportements de Mme Archibald constituaient du harcèlement. L'enquête a également conclu que la cheffe avait enfreint les politiques internes de l'APN en exerçant des représailles contre les plaignants et en ne respectant pas la confidentialité du processus.

«C'est la voie démocratique, a déclaré le chef Richardson. Tous les chefs sont d'avis qu'il est temps de passer à autre chose.»