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«Alors que nous commençons cette nouvelle phase de développement, c'est important d'inclure les Premières Nations.»
Le Conseil des Mohawks de Kahnawake (CMK) et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) veulent investir conjointement dans des projets d’énergie renouvelable. Les partenaires ouvrent également la porte au financement de projets situés sur d’autres communautés autochtones.
Le Québec doit produire plus d’électricité afin de décarboner l’économie et répondre à la demande croissante. De nombreux projets se situeront sur les territoires revendiqués par des communautés des Premières Nations et celles-ci seront appelées à devenir partenaires.
Hydro-Québec prévoit des investissements d’entre 90 milliards $ et 110 milliards $ afin d’augmenter sa production, selon son plan stratégique 2035.
«Alors que nous commençons cette nouvelle phase de développement, c'est important d'inclure les Premières Nations. C'est notre territoire où les projets seront construits. C'est nos ressources.»
Il reste que l’accès au capital pour financer des projets de cette envergure représente un défi pour les différentes communautés. Le CMK a donc décidé d’approcher la Caisse afin de créer un partenariat.
Le partenariat participerait à des projets sur les territoires traditionnels des Mohawks de Kahnawake, mais il pourra également apporter des ressources à d’autres communautés autochtones qui le souhaiteraient.
«Ils peuvent servir aussi d'exemple pour d'autres Premières Nations pour venir profiter du montage qu'on est en train de faire et pour étendre ça en dehors des projets qui impacteraient les Mohawks de Kahnawake», explique Emmanuel Jaclot, premier vice-président et chef des Infrastructures à la CDPQ.
Le CMK a déjà une expérience de participation à un projet énergétique. Le Conseil et Hydro-Québec ont annoncé en avril dernier que la communauté détiendrait une participation minoritaire dans la ligne d’interconnexion Hertel-New York visant à exporter de l’électricité à l’État de New York.
M. Diabo estime que le partenariat pourrait financer au moins «deux projets» dans les prochaines années, mais il souligne qu’il n’y a pas de limite aux nombres de projets auxquels les partenaires pourraient participer.
Il identifie une possible rénovation ou un agrandissement de la centrale de Beauharnois en Montérégie. «C'est quelque chose qui serait assez important pour nous et nous serions partants à y participer. C'est le long du fleuve Saint-Laurent. C'est notre territoire traditionnel.»
M. Jaclot souligne que le développement de projets énergétiques est quelque chose qui prend du temps. Si les partenaires réussissaient à participer à «un ou deux projets par an», il juge que cela représenterait un «succès».
«On fait ça pour gagner de l'argent à la Caisse, poursuit le vice-président. Donc, il n'y a pas de limite. Tant que ce sont des projets qui sont rentables, on sera content de les faire.»