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Harris critique Trump au premier soir d'une tournée pour promouvoir son livre

«Ce qui arrive au peuple palestinien est scandaleux et me fend le cœur.»

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Kamala Harris s'exprime lors de la première étape de la tournée promotionnelle de son nouveau livre sur sa campagne présidentielle, intitulé «107 Days», à la mairie de New York, le 24 septembre 2025. Kamala Harris s'exprime lors de la première étape de la tournée promotionnelle de son nouveau livre sur sa campagne présidentielle, intitulé «107 Days», à la mairie de New York, le 24 septembre 2025. (AP Photo)

L'ancienne vice-présidente Kamala Harris a été forcée d'aborder la guerre israélienne à Gaza dès le premier soir de sa tournée de promotion de son livre, a exprimé sa compassion envers les Palestiniens et condamné le président Donald Trump pour avoir donné «un chèque en blanc» au gouvernement israélien.

«Ce qui arrive au peuple palestinien est scandaleux et me fend le cœur», a-t-elle déclaré mercredi soir devant une salle de spectacle new-yorkaise bondée, après avoir été interrompue par un premier manifestant pro-palestinien. 

Ces commentaires sont survenus au milieu d'une discussion sur son nouveau livre, 107 Days (107 jours), sorti mardi et qui détaille la campagne à grande vitesse qu'elle a mené contre Donald Trump après le retrait de Joe Biden de la course à la présidentielle de 2024.

Peu de questions ont autant divisé la nation – et le Parti démocrate – que la guerre à Gaza.

Plus de 65 000 Palestiniens ont été tués depuis le début de celle-ci, selon les données du ministère de la Santé de Gaza. Le conflit a éclaté après l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023.

Les militants démocrates, en particulier, ont condamné les dirigeants des deux partis pour ne pas faire davantage de pression afin de mettre fin au bain de sang. 

Devant la salle de spectacle, mercredi soir, des dizaines de militants ont manifesté sur le trottoir. À l'intérieur, l'événement a brièvement déraillé lorsqu'un manifestant a commencé à crier depuis le public. 

«Votre héritage est un génocide. Le sang des Palestiniens est sur vos mains», a crié le premier manifestant, un homme portant un masque médical, avant d'être escorté vers la sortie par la sécurité. Plus tard, une autre femme a déclaré: «C'est de votre faute.»

Alors que la foule s'impatientait en raison des perturbations, Mme Harris a appelé à «faire baisser la température».

Elle a rappelé qu'en tant que vice-présidente, elle s'était exprimée publiquement pour la première fois sur la famine à Gaza il y a un an et demi. À l'époque, a-t-elle dit, elle avait subi de vives critiques de la part de l'administration Biden pour avoir abordé ce sujet sensible.

«Je comprends votre inquiétude et ce que vous ressentez», a-t-elle dit à un troisième manifestant. «Et la réalité est que la situation actuelle n'aurait pas dû se passer ainsi, compte tenu du chèque en blanc que ce président a donné (à Israël).»

À plusieurs reprises au cours de la soirée, elle a critiqué M. Trump. À un moment donné, elle a comparé son administration à celle d'une «dictature communiste» qui réprime la dissidence.

Kamala Harris, qui aura 61 ans le mois prochain, n'a pas détaillé ses projets d'avenir et n'a pas été interrogée à ce sujet lors de la présentation du livre. Elle a déjà renoncé à se présenter au poste de gouverneur de son État d'origine, la Californie.