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Joe Biden prononcera aussi un discours sur les tensions au Moyen-Orient et la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
Le président américain Joe Biden a évoqué mardi ce qui avait motivé sa décision de se retirer de la politique, dans un message aux dirigeants mondiaux rassemblés aux Nations unies à une époque de divisions et d'instabilité géopolitique croissantes.
«Mes chers collègues, n'oublions jamais que certaines choses sont plus importantes que de rester au pouvoir», a déclaré M. Biden lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies, mardi à New York. «Ce sont vos citoyens qui comptent le plus», a ajouté le président démocrate dans son dernier discours à l'ONU.
Justin Trudeau a regardé avec intérêt le président Biden souligner l'importance du multilatéralisme, un thème qui a également été commun aux discours du premier ministre canadien ces dernières années.
À son arrivée à la Maison-Blanche il y a près de quatre ans, M. Biden s'était engagé à restaurer le leadership américain sur la scène mondiale. Il a parlé de sa vision de la manière dont le monde se rassemble pour résoudre les problèmes.
Mais, vers la fin de son discours, il a exhorté les dirigeants à se rappeler qui ils servent. «N'oubliez jamais que nous sommes ici pour servir le peuple, et non l'inverse», a-t-il déclaré.
M. Biden s'est retiré de la course à la présidence américaine en juillet en raison d'inquiétudes croissantes concernant son acuité mentale et sa capacité à être réélu après un débat désastreux avec l'ancien président républicain Donald Trump. La vice-présidente Kamala Harris l'a depuis remplacé sur le «ticket» démocrate avant la course serrée à la Maison-Blanche.
M. Trump a souvent fait campagne en promettant un retrait des États-Unis de son rôle sur la scène mondiale, mais M. Biden a estimé mardi que c'était une mauvaise approche.
Mardi, lors de son dernier jour à l'ONU, M. Trudeau a assisté à des réunions de haut niveau sur l'innovation pour un avenir durable.
M. Trudeau a pris part à une discussion informelle animée par Lilly Singh, qui a plaisanté en disant que le premier ministre lui avait apporté du café Tim Hortons, et a rencontré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour discuter des priorités communes en matière d'environnement et de tarification du carbone.
Il reviendra en sol canadien mercredi, alors que son gouvernement fait face à son premier test à la Chambre des communes depuis que les néo-démocrates ont mis fin à l'entente de soutien et de confiance avec les libéraux. Le chef conservateur Pierre Poilievre a présenté mardi matin en Chambre une motion de censure contre le gouvernement.
Les députés peuvent voter à distance, mais ils doivent être au Canada pour le faire, ce qui oblige M. Trudeau à retourner au pays à temps pour ce vote mercredi.
Les néo-démocrates et le Bloc québécois ont tous deux indiqué leur intention de voter contre la motion conservatrice, ce qui empêcherait le gouvernement Trudeau d'être renversé en Chambre.
M. Trudeau avait d'ailleurs abordé ce vote de confiance lors de son passage au Late Show with Stephen Colbert lundi soir sur CBS. Il a admis qu'il y avait de la frustration et que des Canadiens avaient du mal à payer l'épicerie, le loyer ou l'essence.
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«Les gens envisagent parfois le changement, mais la réalité est que je crois profondément qu'il faut continuer à lutter contre le changement climatique et à continuer d'investir dans les gens, à continuer d'être là pour les soutenir. Et je vais continuer à me battre», a-t-il déclaré à l'animateur Stephen Colbert.
Le premier ministre a maintenu sa vision du leadership mardi.
«Chaque politicien a le choix de la raison pour laquelle il sert, de ce qu'il essaie de faire, de la manière dont il essaie d'aider», a soutenu M. Trudeau lors d'une conférence de presse.
«Je me concentre toujours sur la façon de servir les Canadiens et de bâtir un avenir meilleur. Ce n’est pas ce que nous voyons de la part du Parti conservateur.»
Le premier ministre Trudeau est arrivé à New York dimanche et il a prononcé un discours lors du «Sommet de l’avenir», disant aux dirigeants qu’ils peuvent choisir de se mettre la tête dans le sable ou de s’unir pour relever les défis mondiaux.
Il a demandé à ses homologues de se serrer les coudes et d’adopter le «Pacte de l’avenir», un guide de 42 pages qui relève un large éventail de défis mondiaux du 21e siècle.