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Déclaré coupable de divers crimes sexuels à l'endroit d'enfants, Alain Carrier a écopé de 9 ans de prison mercredi au palais de juste de Sherbrooke.
Déclaré coupable de divers crimes sexuels à l'endroit d'enfants, Alain Carrier a écopé de 9 ans de prison mercredi au palais de juste de Sherbrooke.
La sentence était une suggestion commune de la Couronne et la défense.
Carrier avait été reconnu coupable en mai dernier. On lui reproche d’avoir agressé sexuellement et à de multiples reprises une première victime, en plus de commettre des voies de fait à son égard. Il a aussi agressé sexuellement une deuxième victime, à une reprise. Il entretenait un lien de confiance avec les deux personnes mineures.
Alain Carrier sera inscrit au registre des délinquants sexuels pour les 20 prochaines années.
Voyez le récapitulatif de Guillaume Cotnoir-Lacroix au bulletin Noovo Le Fil Estrie dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Les séquelles psychologiques et l'âge des deux victimes ainsi que la fréquence des gestes posés ont été considérés comme des facteurs aggravants par le juge Richard Meredith.
Les crimes se sont déroulés entre 1998 et 2006.
«Je suis désolé que vous ayez eu à vivre ces évènements-là pendant votre jeunesse, a lancé le juge en s'adressant aux deux victimes qui étaient présentes dans la salle. La combinaison de vos témoignages a mis en relief que l’accusé n’avait aucune crédibilité», a-t-il poursuivi, un peu plus tard.
«J’espère que vous allez continuer de vivre avec sérénité […] Je tiens à vous remercier d’avoir permis que ces crimes contre vous ne demeurent pas impunis. Je vous souhaite bon courage pour l’avenir dans vos vies respectives», a conclu le juge.
L'accusé, au moment de la décision, n'a pas bronché et demeurait de marbre, dans le box des accusés.
L’une des victimes s’est exprimée au terme du jugement. Elle a affirmé, lors d’un vibrant témoignage, qu’elle pouvait enfin clore une étape difficile de sa vie.
«C’est une étape lourde et longue qui se termine pour moi», a-t-elle mentionné. «Je suis contente qu’on n’ait pas eu à débattre longuement sur une sentence […] Malgré les difficultés que j’ai eues et que j’ai encore, il y a toujours de l’espoir. Il y a encore des journées difficiles devant moi, mais ça ne peut pas être pire. Ça ne peut qu’aller mieux.»
La procureure de la Couronne au dossier, Me Laïla Belgharras, a expliqué que les procédures judiciaires pour les deux victimes leur avaient redonné confiance au système.
«Les victimes n’avaient pas foi envers le système de justice avant de faire le procès. La sentence ne va pas amoindrir ou atténuer les séquelles psychologiques qu’elle vivra (l’une des victimes). Du moins, le procès qui a eu lieu [...] leur a redonné confiance envers le système de justice. Pour moi, c’est une victoire», a témoigné Me Belgharras, devant le juge Meredith.
«Il n’y a pas une sentence qui va réparer le tort que l’accusé leur a causé, mais aujourd’hui, c’est la fin d’un chapitre», a ajouté Me Belgharras.
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