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«Les impacts se feront sentir des deux côtés de la frontière et dans tous les secteurs.»
Tandis que plusieurs Canadiens ont poussé un soupir de soulagement en apprenant le report des tarifs douaniers de Donald Trump sur les produits du Canada, certains Américains en ont fait autant.
D’après ce qu’a constaté Noovo Info au sud de la frontière, cette augmentation drastique des tarifs ne fait pas consensus.
Le président de la Chambre de commerce de North Country, Gary Douglas, confie par exemple que la région mise beaucoup sur les produits canadiens.
«La totalité du gaz naturel de la région de Plattsburgh arrive par oléoduc de Montréal. Allons-nous vraiment augmenter le coût du gaz naturel des clients de 25%? Près de 2 milliards de dollars d’hydroélectricité arrive dans l’État de New York en provenance du Québec», énumère-t-il.
Son de cloche similaire pour la vaste majorité pour l’huile de chauffage, l’essence, l’asphalte et le ciment de la région.
L’une des usines du territoire pourrait même devoir augmenter ses coûts de production de 16 millions de dollars par année.
«Les impacts se feront sentir des deux côtés de la frontière et dans tous les secteurs», soulève M. Douglas.
Une femme rencontrée dans le stationnement d’un magasin ne cache d’ailleurs pas son désarroi face aux menaces de Donald Trump.
«Il est tellement stupide. Je le déteste.»
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Une autre cliente craint l’impact des contremesures du Canada sur son portefeuille, tandis qu’un homme dit mettre en doute le bienfondé des tarifs du président américain. «Il dit que c’est pour mieux contrôler la frontière, mais je ne le crois pas», indique-t-il.
Deux autres hommes choisissent toutefois de laisser le bénéfice du doute à Donald Trump. «Je crois que les tarifs sont valides. Je ne m’y connais pas beaucoup», confie l’un.
«Je n’aime pas les guerres économiques, mais nous devons faire ce qu’il y a à faire. Je crois en Trump», renchérit l’autre
De son côté, le propriétaire d'une microbrasserie située près de Washington rencontré par CTV News dit craindre une baisse de l'achalandage dans son établissement, puisqu'il n'aura pas le choix d'augmenter ses tarifs, lui qui s'approvisionne beaucoup au nord de la frontière.