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Benjamin Netanyahou évoque une trêve d'ici «quelques jours» à Gaza

Alors que l’armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza.

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De la fumée s'élève vers le ciel à la suite des bombardements de l'armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza, vu depuis le sud d'Israël, le jeudi 10 juillet 2025. De la fumée s'élève vers le ciel à la suite des bombardements de l'armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza, vu depuis le sud d'Israël, le jeudi 10 juillet 2025. (AP Photo)

L’armée israélienne poursuit vendredi ses opérations dans la bande de Gaza, au sixième jour de négociations pour un cessez-le-feu avec le Hamas, que le premier ministre Benyamin Netanyahou espère voir aboutir dans les jours à venir.

Alors que des échanges indirects ont lieu depuis dimanche à Doha entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, sous l’égide de médiateurs étrangers, la Défense civile de Gaza a fait état de 16 morts depuis le début de la journée dans plusieurs opérations militaires israéliennes.

Selon cette organisation palestinienne, dix personnes ont notamment été tuées par des tirs de l’armée israélienne alors qu’elles attendaient pour recevoir de l’aide humanitaire près de Rafah, dans le sud de Gaza.

Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a répondu ne pas être en mesure de répondre dans l’immédiat.

Elle a indiqué dans un communiqué distinct avoir démantelé ces derniers jours «une cellule terroriste» à Khan Younès, dans le sud de Gaza, saisissant des armes et du matériel militaire et détruisant un tunnel d’environ un kilomètre de long.

Un témoin a raconté à l’AFP avoir vu des blindés israéliens patrouiller près de Khan Younès, où la Défense civile a rapporté un mort dans un bombardement.

«La situation reste extrêmement difficile dans la zone: tirs nourris, frappes aériennes intermittentes, bombardements d’artillerie, ainsi que la poursuite de la destruction par des bulldozers des camps de déplacés et des terres agricoles», a dit ce témoin, qui a demandé à conserver l’anonymat.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.

«Une fin à tout cela»

Benyamin Netanyahou est rentré des États-Unis, où il a rencontré à deux reprises le président américain, Donald Trump, avant qu’un accord soit trouvé à Doha pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, dévastée par plus de 21 mois de guerre.

Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël par des commandos du Hamas.

Dans un entretien à la chaîne américaine Newsmax, M. Netanyahou a dit espérer qu’un accord puisse être trouvé «d’ici quelques jours», comprenant la libération de dix otages encore retenus à Gaza.

«Nous aurons probablement un cessez-le-feu de 60 jours. Nous ferons sortir le premier groupe (d’otages), puis nous utiliserons ce cessez-le-feu de 60 jours pour négocier une fin à tout cela», a-t-il détaillé.

Le dirigeant israélien s’est dit jeudi prêt à négocier un cessez-le-feu permanent à Gaza, à condition que le Hamas soit démilitarisé et abandonne la gouvernance du territoire côtier.

«Si cela peut être obtenu par la négociation, tant mieux. Sinon, nous l’obtiendrons par d’autres moyens», a-t-il prévenu.

Le Hamas a de son côté rappelé à plusieurs reprises qu’il exigeait le retrait israélien de Gaza, des «garanties» sur le caractère permanent d’un cessez-le-feu et une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.

L’attaque du 7 octobre a fait 1 219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7 octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

Au moins 57 762 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.