Le vice-président américain JD Vance a averti les Européens qu’ils devraient supporter «la plus grande part du fardeau» pour l’Ukraine au moment où la question des garanties de sécurité apportées par les Occidentaux à Kyiv se trouve au cœur des tractations diplomatiques.
«Les Européens vont devoir prendre la plus grande part du fardeau. C’est leur continent, leur sécurité», a fait valoir M. Vance, lors d’une entrevue diffusée sur Fox News mercredi soir.
Le vice-président américain a par ailleurs tenté de résumer l’enjeu pour arriver à un accord de paix, après l’invasion par la Russie de son voisin ukrainien, en février 2022.
«L’Ukraine veut être sûre qu’elle ne sera pas envahie de nouveau par la Russie », a expliqué M. Vance, «les Russes veulent certaines parties du territoire, la plupart d’entre elles qu’elles occupent, mais d’autres non», a-t-il avancé.
Dans des propos tenus mercredi et publiés jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a conditionné une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine à la définition des grandes lignes d’un accord avec les Occidentaux sur les garanties de sécurité pour son pays.
Interrogé par la journaliste de Fox News sur l’argent dépensé pour l’Ukraine, le vice-président des États-Unis a répondu: «Je ne crois pas que nous devrions porter le fardeau.»
«Je pense que nous devons aider si c’est nécessaire pour arrêter la guerre et les tueries, mais je crois que nous devrions attendre, et le président attend certainement que l’Europe joue le premier rôle», a insisté JD Vance.
La Russie a pour sa part averti mercredi que toute discussion sur les garanties de sécurité que les Occidentaux envisagent de donner à l’Ukraine qui ne prendrait pas en compte la position de Moscou ne mènerait «nulle part».
Moscou a aussi une nouvelle fois calmé les ardeurs concernant un potentiel sommet entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, arguant qu’une telle rencontre devrait être «préparée avec le plus grand soin».
Pour sa part, JD Vance a dit espérer cette rencontre, même si tous les détails d’un éventuel accord de paix ne sont pas finalisés.
«Parfois, une rencontre en face-à-face entre dirigeants peut permettre de débloquer une situation que leurs équipes n’ont pas nécessairement pu résoudre», a dit le vice-président.
