L'Iran tiendra samedi à Téhéran des funérailles nationales, qualifiées d'«historiques», pour les hauts gradés et scientifiques liés au nucléaire tués lors de la guerre de 12 jours déclenchée par Israël.
Les commémorations débuteront à 8h (heure locale) dans le centre de la capitale iranienne, sur la célèbre place Enghelab (Révolution).
«Une brève cérémonie y sera organisée, puis les cortèges des martyrs se rendront (…) place Azadi» (Liberté), distante de 11 kilomètres, a déclaré vendredi à la télévision d'État Mohsen Mahmoudi, un responsable religieux pour la province de Téhéran.
«Demain (samedi) sera un jour historique pour l'Iran islamique et l'histoire de la révolution», a-t-il ajouté, arguant que «les funérailles de 60 martyrs» de tout horizon seront organisées.
Israël a déclenché le 13 juin une guerre contre l'Iran dans le but affiché d'empêcher ce pays de se doter de la bombe atomique, ce qu'il réfute.
Un cessez-le-feu entre les deux pays ennemis est entré en vigueur mardi.
Les frappes israéliennes ont notamment tué d'importants commandants des forces armées, dont des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, ainsi qu'une dizaine de scientifiques du programme nucléaire iranien.
Le général Mohammad Bagheri, puissant responsable des forces armées iraniennes et tué au premier jour de la guerre, sera enterré avec sa femme et sa fille, a précisé Mohsen Mahmoudi.
Mohammad Bagheri était le plus haut gradé des forces iraniennes, responsable à la fois de l'armée, du Corps des Gardiens de la Révolution, mais aussi du programme balistique du pays.
Il travaillait directement sous l'autorité du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, ultime décisionnaire et commandant en chef des forces armées.
Ali Khamenei a dans le passé présidé les funérailles nationales, notamment l'an dernier après la mort dans un accident d'hélicoptère du président Ebrahim Raïssi.
La présence samedi du dirigeant au pouvoir depuis 1989 n'a pas été confirmée.
Selon le ministère iranien de la Santé, au moins 627 personnes ont été tuées et près de 4.900 blessées parmi la population civile.
Les tirs iraniens de représailles vers Israël ont fait 28 morts, selon les autorités israéliennes.
