La police de Montréal (SPVM) a utilisé du gaz lacrymogène contre les participants à la marche Rad Pride samedi soir, alors que des vitres étaient brisées et qu’une poubelle était incendiée.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
La troisième édition de cet événement annuel, présenté comme une «marche alternative de la fierté», a débuté à 21 h 30 à la place Émilie-Gamelin, à l’ouest du Village, dans l’arrondissement Ville-Marie de Montréal.
Selon le SPVM, vers 21 h 50, les participants ont commencé à marcher vers la rue Sainte-Catherine et ont été bloqués par la police. Ils ont alors poussé les policiers et commencé à leur lancer des objets, a dit le porte-parole Manuel Couture.
La police a alors utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
Une poubelle a été incendiée et plusieurs vitres de la Banque Nationale, à l’angle des rues Saint-Hubert et Sainte-Catherine, ont été brisées.
M. Couture a expliqué que l’événement s’était terminé vers 22 h 30 et que l’enquête se poursuivait.
Aucune arrestation n’a été effectuée samedi soir.
Six organisations (le P!nk Bloc, TRAPS, FLIP, OPEN Maisonneuve, FAGS et Brûlances) ont lancé Rad Pride il y a trois ans.
Cette année, selon les organisateurs, 30 organisations ont cosigné un appel à participer à cet événement alternatif, qui a eu lieu la veille du défilé de la Fierté Montréal.
«Contrairement aux marches officielles soutenues par des commanditaires et surveillées par la police, Rad Pride prône une approche directe, communautaire et non réglementée», a ajouté Rad Pride dans un communiqué de presse. «Elle s’inscrit dans la tradition des émeutes de Stonewall et de tous les mouvements de résistance queer radicaux.»
L’appel à manifester de Rad Pride rejette «la récupération des luttes queer par les entreprises et l’État, souhaitant célébrer une fierté festive et radicale enracinée dans la révolte, la mémoire et la solidarité».
Rad Pride affirme que l’organisation officielle de la Pride ne sert que la partie «la plus blanche, cisgenre et la plus riche» des communautés.
«De plus en plus de personnes prennent position contre la récupération et pour un retour aux racines militantes de notre histoire», a dit Camille, militante transgenre, dans le communiqué de presse. «De plus, Rad Pride est vraiment unique. C’est un véritable carnaval avec de la musique, des ballons de plage, des costumes de toutes sortes, des effigies en papier mâché, et bien plus encore.»


