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Gardiner et Poulin sonnent le réveil et font gagner la Victoire contre la Charge, 4-1

«Ç'a été énorme.»

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b6b7fb2c6f822b67eab9e1353d90c5b28a3365106eb35a3a7e4059d06d2736bb.jpg L'attaquante Marie-Philip Poulin, de la Victoire de Montréal, réagit après avoir déjoué la gardienne Gwyneth Philips, de la Charge d'Ottawa, en deuxième période du match de la LPHF du mercredi 29 janvier 2025 à la Place Bell, à Laval. (Graham Hughes / La Presse Canadienne)

On sait que Marie-Philip Poulin est capable de relancer une équipe par son talent et son leadership. C'est ce qu'elle a fait mercredi soir, avec la contribution d'une recrue qui se sent de plus en plus à l'aise à ses côtés.

Jennifer Gardiner et Poulin ont été les artisanes d'une prolifique deuxième période et la Victoire de Montréal a inscrit un troisième gain d'affilée, 4-1 devant la Charge d'Ottawa devant 6150 spectateurs mercredi soir à la Place Bell.

Gardiner a connu son meilleur match de sa jeune carrière dans la LPHF avec une récolte de trois points, dont l'éventuel but victorieux.

Elle a aussi participé aux deux premiers buts de Poulin, ses sixième et septième de la saison.

Poulin a conclu sa soirée de travail avec son deuxième tour du chapeau en carrière, et le premier dans la ligue cette saison, avec 3:44 à jouer à la troisième période, dans un filet désert.

Les huit buts de Poulin lui confèrent le premier rang à ce chapitre dans la LPHF, deux de plus que ses plus proches rivales.

Après le match, Gardiner a fait l'éloge de Poulin.

«Ça demande le meilleur de vous tous les soirs, c'est certain», a déclaré Gardiner lorsqu'elle s'est fait demander ce que ça exige de jouer avec Poulin.

«C'est assez facile de jouer avec elle parce qu'elle fait toutes les petites choses sur la glace. C'est de s'assurer d'être aux bons endroits, de gagner les batailles et d'envoyer des rondelles devant le filet, sachant qu'elle sera là.»

Quelques instants plus tard, ce fut au tour de Poulin de complimenter sa jeune coéquipière.

«Elle joue rapidement, elle voit le jeu très bien, elle est rapide. Tu vois qu'elle a confiance de partie en partie, tu vois qu'elle à l'oeil pour marquer», a mentionné Poulin.

La Victoire a marqué ses trois premiers buts pendant la période médiane contre Gwyneth Philips, qui a fait face à 12 tirs avant de céder sa place à Emerance Maschmeyer au milieu de l'engagement. Maschmeyer a bien fait en stoppant 20 rondelles.

À l'autre extrémité de la patinoire, Ann-Renée Desbiens a repoussé 31 tirs, ne cédant que devant Tereza Vanisova, en première période.

Malgré ce but, Desbiens a joué avec aplomb pendant les 20 premières minutes et a su garder son équipe dans le match.

«N'eût été "Deb" en première période, nous aurions probablement pu nous retrouver avec un déficit de deux ou trois (buts)», a déclaré l'entraîneuse-chef Kori Cheverie.

«Elle nous donne l'opportunité de gagner chaque match, et c'est ce dont nous avons besoin. Ce soir, elle a certainement montré pourquoi elle est l'une des meilleures au monde», a ajouté Cheverie.

Ce gain a propulsé la Victoire (7-2-1-2) au premier rang du classement avec 26 points, un de mieux que le Frost du Minnesota, qui a joué trois parties de plus.

Les joueuses de la Victoire vivront un événement plutôt rare dans la LPHF, jeudi: un deuxième match en autant de soirs. À cette occasion, les Sceptres de Toronto seront de passage à la Place Bell.

Desbiens à la rescousse

À leur première sortie depuis le 19 janvier, les joueuses de la Victoire ont bien joué pendant les cinq premières minutes du premier vingt. Puis, pendant le reste de la période, elles sont devenues invisibles, à l'exception de Desbiens, qui n'a pas eu le choix d'être très présente.

Après une belle incursion de Poulin et un tir du revers de qualité sur Philips à 5:39, les joueuses de Kori Cheverie ont passé plus de 11 minutes sans obtenir un seul tir sur le filet adverse.

Pendant cette séquence, la Charge a décoché 11 tirs consécutifs vers Desbiens, qui s'est montrée vigilante devant Vanisova, avant que cette dernière n'ouvre la marque à 10:02 en faisant dévier un tir de Jincy Roese.

Desbiens a résisté aux assauts suivants des joueuses de la Charge, notamment pendant une punition mineure à Anna Kjellbin à 15:03.

Durant cette punition, Catherine Dubois, Dara Greig, Clair Degeorge et Kati Tabin ont tenu le coup même si elles ont été forcées de demeurer sur la glace pendant une minute 55 secondes, gracieuseté du règlement «No Escape» (Pas d'évasion) mis en place cette saison.

«Ç'a été énorme», a affirmé Cheverie en parlant du travail de ses joueuses lors de cette séquence. «J'ai trouvé que ça avait généré beaucoup d'énergie sur le banc et vraiment motivé les filles, c'est certain.» 

Incapable de profiter, en début de deuxième période, d'une supériorité numérique qui avait commencé avec une trentaine de secondes à jouer à la précédente, la Victoire a eu droit à un coup de chance lorsque Emily Clark a frappé le poteau à la gauche de Desbiens, peu de temps après la fin de l'avantage numérique montréalais.

Quelques secondes plus tard, aidée par un revirement de la Charge en zone montréalaise, le vent a commencé à tourner, et la Victoire a égalé la marque grâce au premier de la soirée de Poulin.

La capitaine de la formation montréalaise a décoché un puissant tir sur réception dans la partie supérieure du filet au terme d'une poussée à deux contre un, à la suite d'une passe précise de Gardiner.

Environ cinq minutes plus tard, ce fut au tour de Gardiner de profiter d'une passe précise, celle-là longue et en diagonale d'Amanda Boulier, avant de filer vers Philips, qu'elle a déjouée d'un tir précis, également dans la partie supérieure.

Gardiner et Poulin n'avaient pas fini leur travail de démolition. Seulement 69 secondes après le début d'un avantage numérique, l'attaquante de la Colombie-Britannique a glissé la rondelle à Poulin, qui a battu Philips dans la partie supérieure gauche, à 10:12.

Michel Lamarche

Michel Lamarche

Journaliste