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Le chef caquiste doit passer l'épreuve du vote de confiance des délégués, pour une deuxième fois en carrière. En 2014, François Legault avait récolté un score faramineux de 97,2 %.
L'armure du premier ministre et chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) François Legault sera-t-elle égratignée au terme du congrès national qui se tiendra en fin de semaine à Sherbrooke?
Le chef caquiste doit passer l'épreuve du vote de confiance des délégués, pour une deuxième fois en carrière. En 2014, François Legault avait récolté un score faramineux de 97,2 %.
Le vote de confiance de 2020 avait été annulé en raison de la pandémie.
Aujourd'hui, la CAQ a connu son pire sondage depuis 2018, et l'abandon de plusieurs de ses promesses phares — dont celle de construire un troisième lien routier entre Québec et Lévis — a fait grand bruit.
Les quelque 850 membres de la CAQ réunis en congrès samedi et dimanche à Sherbrooke seront-ils tentés d'exprimer une certaine grogne?
Chose certaine, la barre est haute: celui qui profite de la baisse de la CAQ dans les sondages, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, a obtenu, lui, 98,5 % des appuis lorsque les militants se sont prononcés sur son leadership, en mars dernier.
Dans l'histoire récente, l'exercice du vote de confiance a parfois été douloureux, voire fatidique, pour des chefs de partis politiques.
À Ottawa, Martine Ouellet, alors cheffe du Bloc québécois, s'est fait montrer la porte en 2018 avec 32 % des appuis.
En 2016, Thomas Mulcair, du Nouveau Parti démocratique, obtient un résultat de 48 %, bien en deçà de la cible de 70 % qu'il s'était fixée. Il reste toutefois en poste jusqu'à la désignation de son successeur, en 2017.
Au Québec, en 2005, Bernard Landry, alors chef de l'opposition, avait démissionné après avoir obtenu l'appui de 76,2 % des délégués au congrès, à la surprise générale.
Outre le départ fracassant de M. Landry, les congrès du Parti québécois (PQ) ont été des épreuves périlleuses pour d'autres chefs aussi.
En 1996, Lucien Bouchard, malgré l'aura qui l’entourait à la suite du référendum de 1995, avait récolté 76,7 % des voix des militants péquistes. Mais Jacques Parizeau, en 1992, avait raflé 92 % des suffrages de ses troupes.
En 1982, après avoir menacé de démissionner, le père fondateur du PQ, le premier ministre René Levesque, avait obtenu un score de 95 %.
Les caquistes qui se réuniront à Sherbrooke débattront de 32 propositions, dont plusieurs portent sur l'énergie. «La transition énergétique est le défi du siècle», peut-on lire dans le cahier des propositions.
On souhaite construire de nouveaux barrages, améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments du Québec, et obliger l'installation d'une borne de recharge électrique dans toute station d'essence de plus de six pompes.
Pour les jeunes, on propose d'offrir un montant de 1000 $ aux parents de chaque enfant qui naît au Québec, sous la forme d’un versement dans un régime enregistré d'épargne-études (REEE).
On veut aussi que les parents puissent retirer un montant du régime enregistré d’épargne-retraite (REER), exempt d'impôt provincial, pour contribuer à une mise de fonds de leur enfant sur l'achat d’une première résidence principale.
Par ailleurs, des caquistes réclament à Ottawa le plein contrôle du Programme des travailleurs étrangers temporaires.
À voir également : De plus en plus de travailleurs étrangers temporaires au Québec
Certains profiteront également du congrès pour demander au gouvernement de mettre fin au monopole de la Société des alcools du Québec (SAQ). Le ministre des Finances, Eric Girard, a toutefois fermé la porte à cette idée lors de l'étude des crédits.