Politique

«On se met au travail»: François Legault rencontre ses députés pour tenter de réajuster le tir

«Des gens sont déçus, on a le devoir de faire des changements.»

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Les élus de la CAQ réunis pendant plus de huit heures à l’Assemblée nationale Malgré les difficultés, la Coalition avenir Québec (CAQ) a tenté de faire preuve d'unité, jeudi matin à son caucus. Les députés ont acclamé le premier ministre et scandé son nom, «Legault, Legault, Legault» avant et après son allocution d'ouverture à Québec.

Malgré les difficultés, la Coalition avenir Québec (CAQ) a tenté de faire preuve d'unité, jeudi matin à son caucus. Les députés ont acclamé le premier ministre et scandé son nom, «Legault, Legault, Legault» avant et après son allocution d'ouverture à Québec.

 

Après avoir passé environ cinq heures en compagnie de ses ministres, mercredi, François Legault passait la journée en compagnie des député,

Les élus de la CAQ se réunissaient dès le début de la journée. Depuis que son parti a subi une défaite cinglante lors de la partielle dans Arthabaska, lundi, M. Legault répète qu’il fera preuve d’«humilité» et qu’il sera à l’«écoute» de son caucus et des Québécois.

«Des gens sont déçus, on a le devoir de faire des changements», a déclaré M. Legault dans ce discours. «On se met au travail, on se retrousse les manches, pour les Québécois.»

«Ensemble, on a à apporter certaines corrections.»
- François Legault

Avant la réunion du conseil des ministres, mercredi, M. Legault a fait savoir qu'il compte profiter de la journée de jeudi pour écouter ses députés, qui ont eux-mêmes écouté les citoyens tout l'été.

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Il a dit vouloir les entendre sur «tout, incluant les commentaires négatifs qu’ils ont sûrement eus» dans les dernières semaines.

«Donc, je vais passer toute la journée (…) à écouter leurs propositions de changements. Je vais prendre les semaines qui viennent pour digérer ça», a-t-il ajouté. 

Lundi, la CAQ a perdu la circonscription d’Arthabaska, qu’elle détenait depuis 2012, au terme d’une élection partielle remportée par le candidat péquiste, l'ex-journaliste Alex Boissonneault. 

Le candidat caquiste, Keven Brasseur, a terminé en quatrième position avec seulement 7 % des votes. En 2022, la CAQ avait remporté cette circonscription avec 52 % des voix.

Le premier ministre, qui a dit assumer «l’entière responsabilité de la défaite», a réitéré mercredi qu'il serait candidat aux élections de 2026.

François Legault cite notamment les déboires de Northvolt et le scandale SAAQclic pour expliquer la déception des Québécois à l'endroit de son gouvernement. 

«Il y a quelques éléments qui ont fait mal»

Alors que plusieurs élus caquistes ont fait preuve de circonspection à leur arrivée au caucus, le député d'Abitibi-Est, Pierre Dufour, a été plus volubile. 

«Il y a quelques éléments qui ont fait mal au fil du temps, puis à partir de là, il faut voir où est-ce qu'on peut recentrer certaines choses», a-t-il dit aux journalistes. 

Le gouvernement Legault a abondamment tergiversé sur le controversé projet de troisième lien entre Québec et Lévis. Pierre Dufour a rappelé que c’était un projet qui concernait principalement la région de la Capitale-Nationale. 

«Le troisième lien, pour les gens de l’Abitibi-Témiscamingue, c'est pas la priorité (...) Au-delà du troisième lien, je pense qu'il y a d'autres enjeux qui sont aussi importants pour nous dans les régions», a-t-il affirmé. 

C’est le ministre du Travail et député de Trois-Rivières, Jean Boulet, qui est actuellement responsable de la région de l’Abitibi-Témiscamingue en plus d’avoir la responsabilité de la Mauricie et du Nord-du-Québec.  

Questionné à savoir s’il serait nécessaire d’avoir un ministre de l’Abitibi-Témiscamingue qui est dans la région, Pierre Dufour a rappelé que cette décision relevait du premier ministre, en ajoutant: «C'est sûr que c'est un dossier qui nous a fait mal politiquement.»

Est-ce qu’il compte se représenter en 2026? Des rumeurs laissent entendre que M. Dufour serait intéressé par la politique municipale. «Ça, c’est des rumeurs pour l’instant», a-t-il répondu à la question d’une journaliste. 

La ministre des Aînés, Sonia Bélanger, croit que son parti doit revoir sa «stratégie», faire un «consensus» et se «repositionner».

Elle ne croit toutefois pas que le gouvernement ait perdu sa boussole. «Il y a des choses à changer, mais on est à la bonne place. On a fait de très bonnes choses, puis malheureusement, les bonnes choses ne sortent pas», a-t-elle soutenu. 

La députée de Laviolette–Saint-Maurice Marie-Louise Tardif s’attend à des «solutions concrètes» au sortir de cette rencontre avec ses collègues.

Souhaite-t-elle être au conseil des ministres? «Non», a répondu sans détour la députée.