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Filière batterie: une autre entreprise se place à l’abri de ses créanciers

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a1b3a9a2ac819399dfcccf1c11cccf5ed6aef315b4c5d68211b45db476471db2.jpg Lithion, une entreprise spécialisée dans le recyclage des batteries pour véhicule électrique, s’est placée à l’abri de ses créanciers. Le logo de l’entreprise à son usine de Saint-Bruno le lundi 2 juin 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Christinne Muschi (Christinne Muschi | La Presse canadienne)

Appuyée par Québec, Lithion, une entreprise spécialisée dans le recyclage des batteries pour véhicules électriques, s’est placée à l’abri de ses créanciers.   

«Lithion est dans une situation financière précaire, en raison des difficultés qu’elle a rencontrées à lever de nouveaux capitaux pour soutenir ses opérations et ses projets d’expansion», peut-on lire dans un rapport déposé à la Cour supérieure du Québec, en vertu de la Loi sur l’insolvabilité avec les créanciers des compagnies (LACC).

L’entreprise a tenté de lever de nouveaux capitaux, pendant deux ans, mais elle n’est pas parvenue à réaliser cette deuxième ronde de financement. La semaine dernière Lithion a licencié 45 employés en raison de ses difficultés financières. 

Lithion avait déjà levé près de 100 millions $ en capitaux, dont 40 millions $ ont servi à financer son usine commerciale à Saint-Bruno-de-Montarville, en Montérégie.

Le gouvernement du Québec a mis près de 30 millions $ pour soutenir l’entreprise. 

La ministre de l’Économie, Christine Fréchette, espère qu’un repreneur se manifestera pour poursuivre les activités de la jeune pousse. «Lithion est une PME québécoise dont l’offre est unique au Canada », a-t-elle déclaré sur le réseau X. 

L’industrie a connu des revers, tandis que l’administration Trump a adopté des politiques défavorables à l’électrification des transports et aux énergies renouvelables. 

«Le contexte défavorable à l’investissement dans le secteur de la voiture électrique aux États-Unis a percolé jusqu’au Canada», explique-t-on dans le document rédigé en anglais. 

Lithion rejoint d’autres jeunes pousses québécoises de la filière batteries, comme le fabricant de motomarines et motoneiges électriques Taiga et le fabricant d’autobus électriques Lion Électrique. 

Mme Fréchette a souligné que le contexte économique affectait l’industrie de la filière batterie. «Cette situation ne remet pas en cause l’avenir de ce secteur au Québec, a-t-elle ajouté. Des milliers de travailleurs œuvrent à sa mise en place, notamment dans le parc industriel de Bécancour.»