Économie

Environ 400 boutiques en péril suite à la fin des saveurs dans le vapotage

David Lévesque, porte-parole de l'Alliance des boutiques de vapotage du Québec, affirme que son industrie représente plus de 300 millions $ en retombées économiques et que les 400 boutiques indépendantes emploient plus de 2200 personnes.

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Un regroupement de boutiques de produits de vapotage affirme que l’abolition dans trois mois du droit de commercialiser des saveurs pour les vapoteuses, telle qu’annoncée par le gouvernement québécois, entraînera la fermeture de 400 boutiques de vapo... Un regroupement de boutiques de produits de vapotage affirme que l’abolition dans trois mois du droit de commercialiser des saveurs pour les vapoteuses, telle qu’annoncée par le gouvernement québécois, entraînera la fermeture de 400 boutiques de vapotage au Québec. (Steven Senne | AP Photo)

Un regroupement de boutiques de produits de vapotage affirme que l’abolition dans trois mois du droit de commercialiser des saveurs pour les vapoteuses, telle qu’annoncée mercredi par le gouvernement québécois, entraînera la fermeture de 400 boutiques de vapotage au Québec. 

David Lévesque, porte-parole de l'Alliance des boutiques de vapotage du Québec, affirme que son industrie représente plus de 300 millions $ en retombées économiques et que les 400 boutiques indépendantes emploient plus de 2200 personnes. 

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En dévoilant le nouveau règlement sur le vapotage, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a décrété qu’il prévoyait l'interdiction des saveurs autres que celle du tabac pour la vapoteuse. Or, les saveurs sont à la base de l’essentiel des ventes dans les boutiques de produits de vapotage.

Le projet de règlement du gouvernement prévoit une période de 45 jours de consultation, mais les boutiques devront cesser de vendre des saveurs dans 90 jours. 

Le ministre Dubé a signifié que les jeunes étaient la première cible de son projet règlement alors qu'une enquête citée par son gouvernement démontre que la proportion des jeunes ayant vapoté a quintuplé en six ans, de 4 % en 2013 à 21 % en 2019.

Contrebande et internet

D’autre part, le ministre a avoué qu’il s’attendait à ce que sa décision entraîne de la contrebande, que des gens vont peut-être se procurer des saveurs de vapotage par l'internet. 

À ce sujet, l'Alliance des boutiques de vapotage du Québec prévoit qu’en quelques jours, le crime organisé, les sites web établis en Ontario et les réserves autochtones vont prendre la relève pour approvisionner la manne de nouveaux clients. 

L'Alliance espère que le gouvernement du Québec mettra en place des solutions de compromis qui permettraient de limiter l'accès aux jeunes tout en sauvant les entreprises de vapotage.

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