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«Il ne devrait jamais être question d’argent quand on parle de sécurisation. La sécurité de nos citoyens n’a pas de prix», a affirmé Abdelhaq Sari.
À l'approche de la rentrée scolaire, le parti d'opposition Ensemble Montréal demande à l'administration de Valérie Plante de bonifier le Programme de sécurisation aux abords des écoles (PSAÉ) ainsi que les ressources et services offerts par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
C'est ce qu'ont annoncé la porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports actifs et de jeunesse, Alba Zuniga Ramos, et le porte-parole en matière de sécurité publique, Abdelhaq Sari, lors d'une conférence de presse mardi matin.
«Les dernières années ont été très préoccupantes au niveau de la sécurité des plus vulnérables sur les routes montréalaises. [..] Ensemble Montréal propose de revoir nos façons de faire pour que tous les établissements scolaires puissent profiter de mesures d’apaisement et de sécurisation», a indiqué Mme Zuniga Ramos.
Cette dernière donne l’exemple de l’intersection située à l’angle de la rue du Fort et de la rue Sherbrooke Ouest face au Collège de Montréal qui accueille quelque 1400 étudiants et où l’on recense 32 collisions impliquant un piéton ou un cycliste entre 2012 et 2021 ce qui en fait l’intersection la plus dangereuse située à 50 mètres d’une école.
Ensemble Montréal demande que les critères de planification des aménagements soient revus afin de prioriser la réfection aux abords des établissements scolaires situés sur le réseau artériel. Ainsi, ils souhaitent que les écoles situées aux abords des rues artérielles soient placées au «sommet des priorités», car les établissements profitent «rarement» du PSAÉ alors qu'il y a un niveau de dangerosité plus élevé dans ces secteurs. C'est un «non-sens» pour l'opposition officielle.
En joignant sa voix au Comité de parents des écoles de Montréal, le parti d'opposition de la Ville veut augmenter la présence policière et la présence de brigadiers près des écoles. Par voie de communiqué, il rappelle qu’aucun brigadier n’a été ajouté depuis 20 ans sur le territoire montréalais malgré les nouveaux besoins.
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Aussi, une «plus grande collaboration» est demandée entre la Ville et les différents partenaires, soit parents, centres de services scolaires et directions des écoles afin de mieux cerner les enjeux et les solutions pour sécuriser les abords des écoles.
«Il faut sécuriser un maximum d’établissements scolaires et prioriser les intersections qui sont les plus critiques. Actuellement, certaines demandes d’aménagements aux abords des écoles sont renvoyées au second plan dans la planification des travaux pour des restrictions budgétaires alors qu’elles devraient être priorisées», a ajouté M. Sari.
Rappelons qu'une petite réfugiée ukrainienne de 7 ans s'est fait renversée par une voiture dans l’arrondissement Ville-Marie à Montréal en décembre dernier. L'accident s'est produit sur la rue Parthenais à l'angle de Rouen.
À la suite de cet évènement «traumatisant», Mélina Dorleans, une témoin, voulait que des mesures soient prises afin qu’il y ait «plus de respect des règles de sécurité routière» et qu’il y ait une collecte d’argent afin de soutenir la famille de la victime. «Rien ne pourra réparer la perte d’un enfant, mais qu’on arrive à apporter du réconfort et de leur montrer qu’on est là pour eux, ça serait important», avait-elle lancé à Noovo Info.
Cette motion d'Ensemble Montréal sera déposée au conseil municipal le 21 août prochain.
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