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Trump impressionné par la richesse de ses hôtes au Moyen-Orient

«Regardez ça, c'est tellement beau.»

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Donald Trump va-t-il accepter l'avion offert par le Qatar? Entente économique: le président américain Donald Trump était de passage au Qatar mercredi.

Donald Trump est l'homme le plus puissant et le plus célèbre de la planète, à la tête de la plus grande économie et de l'armée la plus puissante. Mais lors de son voyage au Moyen-Orient cette semaine, le président américain semble plus qu'un peu envieux de ses hôtes arabes.

Il a admiré le marbre du palais qatari, le qualifiant de «perfecto» et «très difficile à acheter». Il a loué les «merveilles étincelantes» de la ligne d'horizon en Arabie saoudite. Et il s'est plaint de l'avion «beaucoup plus petit» et «beaucoup moins impressionnant» qu'est Air Force One.

Lors de son vol vers la région, Trump a affirmé que les États du Golfe disposaient tous «de Boeing 747 flambant neufs», alors qu'il était coincé dans un appareil vieux de près de 40 ans.

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Le président est tellement impatient d'obtenir un nouvel avion qu'il envisage d'accepter un modèle offert par le Qatar, malgré les craintes que celui-ci soit moins sûr, coûteux à moderniser et contraire à l'interdiction de la Constitution américaine d'accepter des dons étrangers. Il n'a présenté aucun argument de sécurité nationale justifiant une mise à niveau rapide plutôt que d'attendre que Boeing termine la construction des nouveaux avions Air Force One, en cours depuis des années.

Cela ressemble à un cas de « rivalité entre voisins », sauf que dans ce cas, les voisins sont les dirigeants riches en pétrole des autocraties du Moyen-Orient. Pour un ancien promoteur immobilier aux goûts extravagants, le voyage de Trump a été un aperçu alléchant de la vie de ses homologues plus opulents.

«Le travail que vous avez accompli est sans égal», a lancé Trump à l'émir du Qatar Tamim bin Hamad Al Thani, en admirant son environnement dans le palais connu sous le nom d'Amiri Diwan. «Regardez ça, c'est tellement beau. En tant que constructeur, je vois du marbre parfait. C'est ce qu'on appelle le perfecto

D'autres touches somptueuses ont ponctué ce voyage, qui s'achèvera aux Émirats arabes unis. Air Force One a été escorté par des avions de chasse, des gardes d'honneur armés d'épées dorées l'attendaient à Riyad, en Arabie saoudite, et la limousine présidentielle a été accueillie par des cavaliers à dos de chameau à Doha, au Qatar.

«Nous apprécions ces chameaux. Je n'avais pas vu de chameaux comme ça depuis longtemps. C'était un accueil remarquable.»
-Donald Trump, président des États-Unis

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L'admiration du président républicain reflète une vision esthétique et politique en contradiction avec la tradition américaine. Après avoir déclaré leur indépendance de la monarchie britannique, les Pères fondateurs voulaient éviter tout ce qui pouvait suggérer la royauté. Même lorsque les États-Unis sont devenus la superpuissance mondiale, le pays et ses dirigeants ont mis l'accent sur une façade d'humilité.

Mais cela n'a jamais été le style de Trump. Le penthouse new-yorkais du milliardaire est décoré d'or et de marbre, et certaines parties de son club Mar-a-Lago en Floride sont inspirées du château de Versailles en France.

Après avoir remporté un second mandat l'année dernière, Trump est impatient d'adopter la même approche à la présidence, et il est probable que sa visite au Moyen-Orient alimentera son désir de rénovation. Malgré sa grandeur, la Maison Blanche peut être assez exiguë. L'espace de bureau est limité et les dîners d'État sont parfois organisés dans une tente luxueuse afin d'accueillir suffisamment d'invités.

Trump a dit qu'il souhaitait construire «une magnifique salle de bal, comme celle que j'ai à Mar-a-Lago, aussi belle que possible». Il a promis de prendre en charge la facture de 100 millions de dollars.

«Je pense que nous avons dépassé le stade des tentes, n'est-ce pas?», avait-il dit récemment.

Trump a également évoqué l'idée de paver la pelouse de la Roseraie pour la transformer en un patio avec «de magnifiques pierres» qui faciliterait l'organisation d'événements.

Certaines améliorations ont déjà été apportées, notamment dans le bureau ovale. La cheminée, les arches des portes, les murs et d'autres parties de la pièce ont été rehaussés de touches dorées. Les murs sont de plus en plus recouverts de portraits d'anciens présidents. Une maquette du nouvel Air Force One, dont la livrée rappelle celle de son jet privé, trône sur une table au centre de la pièce.

L'une des pièces maîtresses est une copie de la Déclaration d'indépendance, dissimulée derrière un rideau pour la protéger de la lumière du soleil. Le président la dévoile parfois de manière théâtrale à ses invités.

«Vous voyez le nouveau Bureau ovale amélioré, qui devient de plus en plus beau», avait dit le président au premier ministre canadien Mark Carney lors d'une récente visite. Il a ajouté que la rénovation avait été réalisée «avec beaucoup d'amour et de l'or 24 carats, ce qui aide toujours».

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