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Le premier ministre Justin Trudeau accueillera d'abord le président de la France à Ottawa.
Le président de la République française, Emmanuel Macron, visitera Montréal et Ottawa dans un séjour au Canada et au Québec les 25 et 26 septembre prochains, a annoncé le premier ministre Justin Trudeau, jeudi.
Le communiqué du cabinet du premier ministre du Canada indique que M. Trudeau accueillera d’abord M. Macron à Ottawa pour une première rencontre lors de laquelle des discussions entoureront notamment le soutien du Canada et de la France à l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie.
«À Montréal, le premier ministre fera valoir auprès du président l’innovation et la main-d’œuvre hautement qualifiée du Canada dans les domaines de la science, de la recherche et de la technologie, notamment en ce qui concerne l’intelligence artificielle (IA)», ajoute-t-on dans le communiqué. Voilà qui est censé mettre la table à une collaboration entre le Canada et la France à l’égard de l’IA «dans le cadre des présidences successives du G7 qu’occuperont le Canada en 2025 et la France en 2026».
«Je me réjouis d’accueillir le président Macron au Canada afin de poursuivre notre important travail pour faire avancer nos priorités partagées et construire un avenir plus pacifique et plus prospère pour les gens des deux côtés de l’Atlantique», a commenté le premier ministre Trudeau par écrit.
MM. Trudeau et Macron se sont rencontrés lors du dernier sommet du G7 en Italie, en juin dernier. Là-bas, il avait déjà été question du soutien à l’Ukraine et de l’IA entre les deux leaders.
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Le maire de Québec, Bruno Marchand, a réagi jeudi après-midi en disant s'expliquer «très mal» que l'accueil du président Macron se fasse à Montréal plutôt qu'à Québec la semaine prochaine.
«Je me réjouis que le président français se déplace en sol québécois. Je m'explique toutefois très mal qu'il soit encore nécessaire de rappeler que la Capitale-Nationale est le lieu d'accueil officiel des dignitaires», a-t-il déclaré dans un communiqué envoyé aux médias.
«C'est inscrit dans la loi, adoptée en 2016. L'Assemblée nationale du Québec l'a maintes fois rappelé, et pas plus tard qu'en avril dernier. Il faut arrêter d'en faire un souhait et prendre les moyens pour que ce soit la réalité», a-t-il ajouté.
MM. Trudeau et Macron sont tous deux en difficulté sur le plan politique, à la tête de leurs pays respectifs.
Confronté à un parlement français sans majorité absolue, à des tensions sociales et à une dette qui explose, M. Macron a entamé en août dernier des pourparlers avec des acteurs politiques clés pour tenter de choisir un nouveau premier ministre qui devait former un gouvernement et mettre fin à l'impasse créée par les élections législatives anticipées du mois dernier.
Il a fini par nommer Michel Barnier au poste de premier ministre au début septembre, après plus de 50 jours de gouvernement intérimaire.
Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues en France peu après, répondant à l'appel d'un chef de parti de gauche qui a critiqué la nomination.
De son côté, coup sur coup, M. Trudeau vient de perdre son lieutenant au Québec, Pablo Rodriguez – le ministre des Transports a décidé de briguer le poste de chef du Parti libéral du Québec (PLQ) –, et a vu le Nouveau Parti démocratique (NPD) mettre fin à l'entente de principe qui permet aux libéraux minoritaires de rester au pouvoir.
À Ottawa, on en est au point à surveiller quand seront déclenchées des élections fédérales, à un moment ou M. Trudeau est à la traîne dans les sondages populaires, dans lesquels le chef conservateur Pierre Poilievre dispose de la faveur des électeurs depuis plusieurs mois.
Avec de l'information de CTV News, de la Presse canadienne et de The Associated Press.