Une famille qui s'est précipitée pour prendre un vol en correspondance mais s'est vu refuser l'embarquement alors que l'avion était encore à la porte d'embarquement doit être indemnisée par WestJet, a statué un tribunal de la Colombie-Britannique.
Le litige remonte à janvier 2024, lorsque Adam Green, Vanessa Trevors et leurs trois enfants devaient voyager de Phoenix à Kelowna, avec une correspondance à Calgary, selon la décision publiée en ligne vendredi.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Le premier vol a été retardé d'environ trois heures, arrivant à Calgary 37 minutes avant le départ prévu de la correspondance à 19 h 15. À leur insu, la compagnie aérienne avait réservé un autre vol pour Kelowna à 11 h 30 le lendemain, selon la décision.
«Les requérants affirment que WestJet ne les a pas informés d'un changement d'itinéraire et qu'ils ont dû se précipiter dans l'aéroport de Calgary pour prendre leur correspondance», a écrit Alissa Reynolds, membre du tribunal.
«Leurs cartes d'embarquement ont été scannées aux points de contrôle de sécurité et étaient toujours valables. Ils sont arrivés à leur porte d'embarquement alors que le vol pour Kelowna était en cours d'embarquement.»
La famille est arrivée à Kelowna avec 18 heures et 10 minutes de retard sur l'horaire prévu.
WestJet n'a pas contesté le fait que la famille s'était vu refuser l'embarquement, arguant plutôt que la famille avait subi un retard lié aux conditions météorologiques sur la première partie de son voyage, qui était indépendant de la volonté de la compagnie aérienne, et qu'elle n'avait donc pas droit à une indemnisation en vertu du Règlement sur la protection des passagers du transport aérien.
Le tribunal a rejeté cet argument, estimant que la raison du retard sur la première partie du voyage était sans importance étant donné que la famille était arrivée à Calgary à temps pour prendre sa correspondance. En outre, Mme Reynolds a estimé que la raison pour laquelle ils n'étaient finalement pas rentrés à Kelowna à temps relevait de la responsabilité de la compagnie aérienne.
«Cela a été causé par la décision de WestJet de réacheminer les requérants sur un vol de correspondance plus tardif. WestJet n'explique pas pourquoi elle a pris cette décision alors que les requérants disposaient encore de 37 minutes pour prendre leur correspondance et qu'ils étaient arrivés à la porte d'embarquement alors que le vol à destination de Kelowna était en cours d'embarquement», a-t-elle écrit.
La législation canadienne sur la protection des passagers oblige les grandes compagnies aériennes, telles que WestJet, à verser une indemnité de 1 000 dollars à chaque personne pour tout retard de neuf heures ou plus relevant de la responsabilité de la compagnie, explique la décision, qui accorde ce montant à chaque membre de la famille.
En plus des 5000 dollars d'indemnisation pour le retard, le tribunal a également ordonné à la compagnie aérienne de rembourser à la famille 112,70 $ pour les repas et les 22,45 $ qu'elle a payés pour l'hébergement après avoir utilisé des points dans un hôtel de Calgary.
Le tribunal a également accordé 187,49 dollars pour les frais de justice et les dépenses liées au litige, ce qui porte le total à 5 322,64 dollars.


