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Deux fournisseurs sont toujours en lice pour les futurs sous-marins de patrouille

Ottawa compte acheter jusqu'à 12 nouveaux sous-marins pour remplacer la flotte actuelle de la Marine.

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Le premier ministre Mark Carney brandit une maquette de sous-marin qui lui a été offerte lors de sa visite chez Thyssenkrupp Marine Systems (TKMS), un chantier naval spécialisé dans la construction de sous-marins situé à Kiel, en Allemagne, le mardi ... Le premier ministre Mark Carney brandit une maquette de sous-marin qui lui a été offerte lors de sa visite chez Thyssenkrupp Marine Systems (TKMS), un chantier naval spécialisé dans la construction de sous-marins situé à Kiel, en Allemagne, le mardi 26 août 2025. (Christinne Muschi / La Presse Canadienne)

Deux fournisseurs, l'allemand Thyssen Krupp Marine Systems et le sud-coréen Hanwha Ocean, sont toujours en lice pour l'obtention du contrat visant à remplacer les sous-marins de la Marine royale canadienne.

Ottawa compte acheter jusqu'à 12 nouveaux sous-marins pour remplacer la flotte actuelle de la Marine, composée de quatre sous-marins de classe Victoria.

Le premier ministre Mark Carney a confirmé que Hanwha et TKMS sont les deux entreprises toujours en lice lors d'une conférence de presse à Berlin, aux côtés du chancelier allemand, Friedrich Merz.

Selon M. Carney, il existe une «différence notable entre les capacités des deux finalistes à répondre aux exigences techniques très strictes» du Canada.

Il a rappelé que les sous-marins de patrouille canadiens doivent passer des semaines sous la banquise, ainsi que dans le Pacifique.

«Nous devons disposer de flottes toute l'année sur les trois côtes dans des conditions assez exigeantes, c'est pourquoi le nombre de candidats se réduit assez rapidement», a-t-il expliqué.

M. Carney a ajouté que deux des facteurs déterminants pour l'attribution du contrat seront les «bénéfices économiques au Canada» et l'interopérabilité avec les alliés du Canada.

Selon un représentant du gouvernement canadien qui s'est entretenu avec les journalistes qui accompagnent M. Carney en Europe, le Canada recherche un retour économique de la part de l'entreprise qu'il choisira, potentiellement sous la forme de contrats de maintenance.

Silencieux et robustes

Plus tard dans la journée, TKMS a fait visiter son chantier naval à Kiel à M. Carney, qui était accompagné de la ministre de l'Industrie, Mélanie Joly, et du ministre de la Défense nationale, David McGuinty. Le premier ministre compte visiter les installations de Hanwha, en Corée du Sud, en octobre.

Lors de la visite, le grand patron de TKMS, Oliver Burkhardt, a vanté le fait que ses sous-marins sont spécialement conçus pour les besoins de l'Arctique. Il les a décrits comme «plus silencieux que la neige canadienne, mais plus robustes qu'un joueur en finale de la Coupe Stanley».

Selon TKMS, un premier sous-marin serait prêt pour le Canada en 2034, puis un deuxième en 2036 et un troisième en 2037.

L'échéancier est l'un des facteurs clés dans la décision d'Ottawa, car le Canada est engagé dans une course contre la montre pour remplacer sa flotte actuelle.

Services publics et Approvisionnement Canada espère recevoir un premier sous-marin d'ici 2035, date à laquelle il devra commencer à remplacer ses sous-marins actuels.

Ottawa a acheté d'occasion au Royaume-Uni ses sous-marins Victoria, en proie à des problèmes, en 1998. Actuellement, un seul est en état de naviguer.

Lors d'une entrevue accordée récemment à CTV, le vice-amiral Angus Topshee, commandant de la Marine royale canadienne, a estimé qu'Ottawa pourrait choisir son fournisseur d'ici la fin de l'année en y mettant du sien.

Contrat d'envergure

Ottawa n'a pas divulgué le montant approximatif qu'il envisage de dépenser pour les nouveaux sous-marins, car il entamera éventuellement des négociations.

L'octroi d'un tel contrat représente un exercice important, puisque de telles dépenses sont souvent scrutées à la loupe.

Par exemple, la Défense nationale a annoncé en 2022 que le prix de base de sa nouvelle flotte d'avions de chasse F-35 serait de 19 milliards $. À peine deux ans plus tard, ce chiffre a grimpé à 27,7 milliards $, selon la vérificatrice générale.

Ottawa devra également décider s'il déclenche un appel d'offres ou s'il lance directement des négociations.

M. Carney intensifie les plans de dépenses de défense du Canada pour les prochaines années afin d'atteindre les objectifs fixés par l'OTAN.

Avec des informations de Kyle Duggan

Craig Lord

Craig Lord

Journaliste