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La prolifération des chats errants représente une telle menace à la biodiversité en Australie-Occidentale que l’État fera appel à des robots munis d’intelligence artificielle pour repérer et tuer ces félins.
L’Australie est aux prises depuis plusieurs années avec une surpopulation importante de chats errants. Selon des études citées par les autorités locales, les chats errants – dont la population oscillerait entre 3 et 6 millions dépendant des années – auraient déjà contribué à l’extinction de 28 espèces dans la région, en plus de menacer la survie d’une centaine d’autres.
C’est que le chat n’est pas une espèce native de l’Australie. Il a été importé dans la région par des colons européens vers la fin du 18e siècle. Le chat est aussi un chasseur impitoyable. En un an, un chat errant tuerait en moyenne 390 mammifères, 225 reptiles et plus d’une centaine d’oiseaux. En un an, ce serait donc plus de 1,4 milliards d’animaux natifs à l’écosystème australien qui sont tués par l’envahisseur félin.
Pour tenter d’endiguer le problème, l’Australie-Occidentale vient d’ajouter une nouvelle arme à son arsenal. Le gouvernement local a annoncé plus tôt ce mois-ci avoir conclu un contrat pour louer 16 robots Felixers. Testés depuis quelques années à petite échelle, ces robots munis de caméras et de lasers pour repérer les chats parmi la faune sauvage.
«Cette stratégie représente un effort majeur pour contrôler cette peste et donner une meilleure chance de survie aux espèces natives», a avancé le ministre de l’Environnement Reece Whitby.
Une fois un chat identifié, le robot l’asperge d’un gel toxique. Lorsqu’il ingère le gel en se léchant, le chat meurt.
Cette mesure s’ajoute à d’autres investissements dans des programmes de capture, de stérilisation et d’euthanasie des chats errants déjà en place dans le pays.