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Des milliers de personnes dans l'Ouest canadien sont toujours forcées de vivre loin de chez elles en raison des incendies de forêt qui menacent leur localité.
En Alberta, un incendie de 210 kilomètres carrés a chassé de leur résidence plus de 6600 habitants du sud de Fort McMurray. Mais le chef des pompiers régionaux assure que ce feu est très différent de l'incendie dévastateur qui avait ravagé la ville en 2016.
Voyez le reportage de Jean-François Poudrier sur ce sujet dans la vidéo.
Ce gigantesque incendie avait détruit une partie de cette plaque tournante des sables bitumineux et la reprise avait pris des années. Mais le chef Jody Butz se fait rassurant cette année sur la réponse à l'incendie qui brûle actuellement juste au sud de la ville.
Le chef des pompiers explique que l'incendie de cette année brûle à la surface du sol à la suite du précédent incendie et contient beaucoup moins de combustible.
La municipalité régionale de Wood Buffalo a indiqué mercredi matin que les équipes avaient travaillé jusqu'à 3 h du matin pour éteindre l'incendie près de Fort McMurray.
L'incendie se trouvait à environ 4,5 km de l'intersection des routes 63 et 881 — la principale issue au sud — et à environ 5,5 km du dépotoir de Fort McMurray, situé à proximité de la ville.
Les autorités indiquent que les équipes construisent également une ligne de confinement à proximité du dépotoir municipal. La municipalité régionale affirme qu'une petite quantité de pluie tombée pendant la nuit ne devrait avoir que peu d'impact sur l'incendie.
Le chef Butz affirme que ceux à qui on a demandé de quitter les quartiers évacués ne pourront peut-être pas revenir avant mardi — voire plus longtemps encore.
Selon lui, environ 6600 personnes sont parties et 650 autres se sont inscrites dans les centres d'évacuation d'autres localités. M. Butz affirme que les équipes ont installé des gicleurs dans deux quartiers pour renforcer les défenses.
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Un centre d'accueil pour les résidants évacués a ouvert ses portes à Edmonton.
De nombreux policiers se trouvaient mercredi dans le quartier de Beacon Hill, l'un des quatre secteurs de Fort McMurray qui a fait l'objet d'un ordre d'évacuation. Les policiers tiennent un registre de ceux qui vont et viennent. Une poignée de résidants ont été brièvement autorisés à rentrer chez eux pour récupérer des articles oubliés, mais essentiels, notamment des médicaments.
Le gouvernement albertain a promis que les personnes déplacées par les évacuations seraient admissibles à recevoir 1250 $ par adulte et 600 $ par enfant après avoir quitté leur domicile pendant sept jours.
Plusieurs pétrolières ont assuré mercredi que les incendies de forêt qui menacent Fort McMurray ne présentent pas de risque pour leurs activités. Suncor, MEG et Cenovus affirment surveiller leurs sites.
Le porte-parole de Suncor, Leithan Slade, rappelle que certains employés et entrepreneurs sont touchés par l'évacuation partielle de Fort McMurray mais que leur sécurité est une priorité absolue.
Dans le nord-est de la Colombie-Britannique, une zone élargie autour de la communauté de Fort Nelson est en cours d'évacuation, en raison du feu de Parker Lake, à proximité, et de celui de Patry Creek, beaucoup plus important, qui fait rage au nord-ouest.
Les deux incendies sont répertoriés auprès du service de lutte contre les feux de forêt de la Colombie-Britannique comme des «feux de forêt à noter». L'incendie de Parker Lake s'étend sur 84 kilomètres carrés, tandis que celui de Patry Creek couvre 464 kilomètres carrés.
Environ 4700 résidants de Fort Nelson ont dû quitter leur domicile.
Les conditions changeantes des incendies dans le nord-est de la Colombie-Britannique ont forcé la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à déplacer l'un de ses points de contrôle de sécurité à l'extérieur de Fort Nelson.
Le maire Rob Fraser a exhorté les résidants à ne pas retourner chez eux en l'absence de la GRC. Il affirme que les équipes d'urgence doivent se concentrer sur la lutte contre les incendies plutôt que de s'occuper des personnes qui tentent de rentrer chez elles et qui se mettent en danger.
Pour ceux qui travaillent à défendre la communauté contre l'incendie, le directeur de la protection des structures, Kevin Delgarno, affirme que les équipes ont pu travailler jusqu'à minuit environ, et non jusqu'à l'aube, comme cela a été le cas ces derniers temps. «Le comportement du feu s'est stabilisé et n'a plus été aussi agressif.» Et il ajoute que les prévisions météorologiques pour la région restent favorables, ce qui contribuera davantage aux efforts de lutte.
Alors que l'incendie de forêt de Parker Lake, situé à proximité, est celui qui a provoqué l'évacuation de la région de Fort Nelson, le spécialiste Ben Boghean affirme que l'incendie de Patry Creek, à environ 25 km au nord de la ville, s'est considérablement développé plus tôt cette semaine, attisé par des vents violents.
Il note qu’actuellement, cela ne présente pas le même danger, mais que cela pourrait rapidement changer avec le retour de vents forts et de conditions plus sèches.
Le service provincial de protection des forêts contre le feu affirme que les conditions météorologiques restent anormalement chaudes et sèches dans une grande partie de la province, ce qui augmente les risques de déclenchement et de propagation.
L'agence indique qu'il est possible que des rafales de vent attisent des incendies dans le nord plus tard dans la journée, y compris dans la région de Fort Nelson.
Diane Ens, qui habite Fort Nelson depuis plus de 30 ans, était déjà prête à évacuer rapidement lorsque l'ordre a été lancé sur sa rue.
Accompagnée de ses trois filles, de sa belle-mère, de son chien et de ses trois chats, elle est allée se réfugier dans la ville avant que celle-ci soit également évacuée. Mme Ens se retrouve maintenant un peu «dans les limbes» à Fort St. John, où elle consulte sans arrêt son téléphone à la recherche de mises à jour sur la situation dans son patelin, en essayant de rester optimiste.
Pendant ce temps, au Manitoba, environ 500 personnes ont été forcées de quitter leur domicile dans la petite localité isolée de Cranberry Portage, dans le nord-ouest, à la suite d'un incendie qui s'étend sur plus de 300 kilomètres carrés.