Le Syndicat des agents correctionnels du Canada affirme que ses membres sont préoccupés par la sécurité du personnel et des détenus en raison d'un programme d'échange de seringues proposé par le Service correctionnel du Canada (SCC).
La sortie du syndicat survient après qu'un détenu de l'établissement à sécurité moyenne Mountain, à Agassiz, en Colombie-Britannique, est décédé mardi des suites de ce qui serait une surdose de fentanyl.
Le syndicat affirme que le SCC a annoncé le mois dernier qu'un programme d'échange de seringues serait mis en œuvre dans la prison à sécurité moyenne.
John Randle, président régional du Syndicat des agents correctionnels du Canada, affirme que de donner accès aux seringues aux détenus pour qu'ils puissent s'injecter leurs drogues illégales, seuls dans leurs cellules, ne contribue en rien à réduire ou à traiter les dépendances. Le syndicat préconise plutôt la création de sites de prévention des surdoses dans les prisons.
Il soutient qu'un échange de seringues présente également un risque pour les policiers, soulignant que deux policiers ont été exposés à du fentanyl alors qu'ils répondaient à la surdose de mardi, et que l'un d'eux a dû recevoir un médicament permettant d'inverser les effets de la substance.
Le SCC a affirmé dans un communiqué qu'il existe des programmes d'échange de seringues dans 10 prisons canadiennes et s'engage à implanter le programme à travers le pays, tout en disposant également de deux sites de consommation supervisée en Alberta et en Nouvelle-Écosse.
L'agence fédérale n'a pas répondu à une demande de commentaires sur un communiqué de presse envoyé vendredi, affirmant que Kelly Michael Richet, un détenu de l'établissement Mountain, est décédé mardi alors qu'il était en détention.
Le communiqué indique que M. Richet a commencé à purger une peine de cinq ans pour homicide involontaire le 23 mars.
M. Randle a confirmé dans une entrevue que M. Richet était l'homme décédé d'une surdose mardi.
