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Les doutes proviennent du chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon et de son homologue Gabriel Nadeau-Dubois, de QS.
Ceux qui voient Jean Charest à la tête du Parti conservateur du Canada devraient y songer à deux fois, selon Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ).
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon et son homologue Gabriel Nadeau-Dubois, de QS, ont soulevé de sérieux doutes sur son intégrité mardi.
M. Charest aurait été sollicité pour briguer la succession d'Erin O'Toole et il sonderait ses appuis, selon ce qui a été rapporté dans plusieurs médias.
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En conférence de presse, le chef parlementaire de QS a laissé entendre que les «très lourds soupçons» doivent faire réfléchir les gens qui songent à voter pour M. Charest.
«Des décennies de collusion et de corruption documentées par la commission Charbonneau, sous son règne, ça affaiblit la démocratie québécoise de manière significative, ça affaiblit la confiance des gens envers les institutions démocratiques», a-t-il déclaré en conférence de presse au parlement.
De son côté, le chef du PQ déplore que toutes les enquêtes entreprises n'ont jamais pu tenir quelqu'un responsable des dérives au cours de ces années, que ce soit l'enquête Mâchurer ou les dossiers confiés au Directeur des poursuites criminelles et pénales.
De l'avis de M. St-Pierre Plamondon, c'est l'héritage que M. Charest a laissé, en matière de qualité des institutions.
«On a normalisé la corruption en la banalisant», a-t-il déclaré.
Malgré l'insistance des journalistes, la cheffe libérale Dominique Anglade a tenté par tous les moyens d'éviter de commenter un retour éventuel de M. Charest en politique. Plusieurs des membres du caucus actuel de Mme Anglade étaient des députés fidèles de M. Charest.
«Je ne vais pas m'immiscer dans une course au leadership pour un parti fédéral», a-t-elle affirmé.
Questionnée sur le bilan qu'il a laissé, elle a évoqué notamment le «premier conseil des ministres paritaire», mais a refusé d'aller plus loin.
«Encore une fois, on n'est pas là pour évaluer le bilan de Jean Charest», a-t-elle conclu.
Au dire M. Nadeau-Dubois, le malaise de Mme Anglade est «palpable». Il a rappelé que Mme Anglade veut maintenant camper le PLQ comme une formation résolument progressiste.
«Je pense que le retour de Jean Charest compliquerait pas mal sa tâche», a-t-il lâché.
Jean Charest a été premier ministre du Québec de 2003 à 2012.