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Voici quelques astuces pour y parvenir.
Discuter de votre salaire avec votre employeur ou demander une augmentation vous rend inconfortable? Plusieurs éléments peuvent malgré tout vous aider à passer à travers ce mal nécessaire.
Voici quelques astuces pour y parvenir.
Aux yeux d’Annie Boilard, présidente du Réseau Annie RH, la préparation à cette discussion est souvent escamotée. Il faut tout d’abord se demander combien nous valons sur le marché.
Il est possible de consulter les offres d’emploi qui sont disponibles sur les sites publics pour avoir une idée des salaires offerts. «Un des éléments que les gens oublient parfois aussi, c'est les guides de l'emploi», ajoute Mme Boilard.
On peut notamment regarder dans les guides salariaux proposés par Robert Half ou bien Randstad.
Les Québécois recevront probablement une moins grande augmentation salariale en 2025 qu’en 2024, selon le dernier rapport de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.
Les employeurs du Québec prévoient en moyenne des augmentations salariales de 3,3% l'année prochaine, selon le rapport sur les prévisions salariales 2025 de l’Ordre.
Attention, toutefois: «L'employeur ne nous doit rien, il ne nous doit pas d'augmentations salariales et le 3,3%, c'est une moyenne», rappelle Mme Boilard.
Il faut également se préparer émotionnellement et trouver le bon ton, selon Annie Boilard. Il est préférable d’être dans un mode collaboratif plutôt que d’opter pour une attitude de confrontation.
«Il faut donc être clair sur voici combien je vaux et après ça, avoir un ton collégial», souligne-t-elle.
Dans les grandes entreprises, cette discussion sera souvent amenée par l’employeur à chaque début d’année. «Il reste qu'au Québec, c'est 80 % des employés qui travaillent dans des petites ou moyennes entreprises, rappelle-t-elle. Il n’y a pas nécessairement un cycle annuel qui va faire que l'employeur va lancer la discussion salariale.»
Le début de la l’année ou les anniversaires d’emploi peuvent donc être des bons moments pour aborder cette discussion avec son employeur.
Il ne sert à rien de vanter à votre patron votre heure d'arrivée hâtive au bureau ou les congés de maladie que vous n’avez pas utilisés. Il faut privilégier les réalisations faites durant l’année aux efforts fournis.
«La confusion, souvent, c’est que les gens mélangent les efforts et les réalisations, poursuit Annie Boilard. Ils ont oublié de les transférer en réalisation. Ça, c'est un morceau tellement important.»
Au lieu de mentionner que vous arrivez à sept heures tous les matins, il peut être bénéfique de préciser que cette arrivée matinale vous permet de répondre au premier client.
Il faut se demander l’impact positif de nos actions pour l’employeur. «Là, on a une discussion intéressante. Un employé qui nous dit qu’il n’est jamais en retard, tu es payé pour ça. On suppose que tu viens à l'heure, on suppose que tu vas faire toute la prestation de travail», ajoute-t-elle.
Si votre employeur est dans l’incapacité d’augmenter votre salaire, il peut être possible de négocier d’autres avantages pour améliorer votre qualité de vie.
«Ça peut être un titre professionnel, ça peut être des responsabilités, des clients, ça peut être des projets sur lesquels on veut travailler, plus de télétravail», énumère Mme Boilard.
Il peut également être possible de négocier davantage de vacances. Une semaine de vacances supplémentaire équivaut généralement à 2% d’augmentation salariale. «Si mon patron me donne 2% d’augmentation de salaire et que j'arrive à aller chercher une semaine de vacances de plus, ça me donne 4%», note-t-elle.