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Des changements s'imposent pour lutter contre les abus dans le système sportif

La Commission sur l'avenir du sport au Canada a publié son rapport préliminaire, affirmant avoir constaté l'existence de problèmes «aussi profonds que nombreux».

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a5169717cf2d01ec759b79d9ea06b9783a3bb9de7476cd06f24871e170c12551.jpg La juge Lise Maisonneuve (en bleu) participe à une conférence de presse avec la ministre du Sport et de l'Activité physique de l'époque, Carla Qualtrough (deuxième à partir de la gauche), et les conseillers spéciaux Noni Classen (à gauche), et le Dr Andrew Pipe, à l'Amphithéâtre national de la presse, à Ottawa, le jeudi 9 mai 2024. (Justin Tang / La Presse Canadienne)

Un nouveau rapport national sur la gestion des abus et de la maltraitance dans le sport indique que «le sport canadien est en déroute» et que le gouvernement fédéral doit agir pour mieux protéger les athlètes partout au pays.

La Commission sur l'avenir du sport au Canada a publié jeudi son rapport préliminaire, affirmant avoir constaté l'existence de problèmes «aussi profonds que nombreux» partout au pays, allant d'une culture du silence ayant mené aux abus et à la maltraitance au sous-financement et au manque de diversité.

Le rapport formule 71 recommandations préliminaires de changement, notamment qu'Ottawa crée un organisme indépendant chargé de la surveillance, de l'administration, de la coordination et du leadership stratégique du sport et de l'activité physique à l'échelle du pays.

Le rapport recommande également que le gouvernement fédéral élabore un nouveau modèle de financement pour les organismes sportifs nationaux, crée un programme national d'éducation pour un sport sécuritaire et un organisme national pour un sport sécuritaire chargé de faire appliquer l'ensemble des lois sur le sport sécuritaire au pays.

Créée par le gouvernement fédéral en 2023 après que des athlètes ont dénoncé des abus systémiques, la Commission est dirigée par la commissaire Lise Maisonneuve, ancienne juge en chef de la Cour de justice de l'Ontario.

Elle publie son premier rapport après avoir consulté les Canadiens dans une douzaine de villes et reçu plus de 1000 documents et réponses à des sondages.