Un travailleur de Saint-Pamphile a perdu la vie en juin 2024 après avoir reçu une décharge électrique de 600 volts, alors qu’il s’affairait sur de nouvelles installations électriques d’une station de pompage de la municipalité.
Selon les conclusions d’une enquête de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), cet accident mortel aurait pu être évité si l’employeur, Pelletier Électrique inc., avait pris des mesures de sécurité nécessaires.
Notons que le jour de l’accident, le travailleur avait redressé avec ses mains trois fils du dispositif de sectionnement pour les faire passer par une ouverture dans le mur. Il avait toutefois saisi deux des fils toujours sous tension et ce serait en touchant les parties cuivrées des fils qu’il aurait reçu une décharge électrique de 600 volts. L’employé de Pelletier Électrique inc. avait ensuite été transporté à l’hôpital, où son décès a été constaté.

Selon l’enquête de la CNESST, le cadenassage de l'interrupteur principal de l'installation électrique n'avait pas été effectué avant les travaux.
En santé et sécurité au travail, le cadenassage est un ensemble de procédures pour neutraliser toutes les énergies d'une machine avant qu'un travailleur s'y affaire à ses tâches.
Aussi, le maître d’œuvre ne s’était pas assuré que les travaux électriques étaient effectués selon «une méthode de contrôle des énergies», qui permet notamment de maintenir les équipements hors tension.
Ainsi, la CNESST rappelle qu’il existe des solutions pour prévenir ce genre d’accident. Pour accomplir des travaux sur des équipements sous tension par exemple, il faut mettre en place des méthodes et des techniques sécuritaires conforme à la norme CSA Z462: 2024 - Sécurité électrique au travail.
L’enquête rappelle aussi qu’il est primordial que les travailleurs disposent d'équipements de protection appropriés au niveau de risque.
«Les personnes en autorité doivent exercer un contrôle réel afin de s'assurer que le personnel suit les directives et les procédures de travail mises en place», souligne le rapport d’enquête. L'employeur ne peut donc pas se fier uniquement à l'expérience d'un travailleur comme garantie de l'exécution sécuritaire des tâches qui lui sont confiées.
Depuis l’accident, la CNESST a interdit à l'employeur d'exécuter des travaux sur l'installation électrique à la station de pompage sans préalablement mettre en place une méthode de contrôle des énergies. Aussi, elle lui a exigé de mettre en place des techniques sécuritaires pour accomplir les travaux sous tension sur l'installation électrique.
La CNESST a également demandé au ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de diffuser le rapport d'enquête dans les établissements de formation afin d’éviter de futurs accidents.
Avec des informations de La Presse canadienne

