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«C'est de la poudre aux yeux.»
Le Parti québécois (PQ) demande au gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) de mettre en place des mesures «immédiates, concertées et spécifiques» pour contrer la crise en santé sur la Côte-Nord.
«Des mesures de transition sont nécessaires et urgentes, sans quoi la situation ne va pas cesser de se détériorer sur la Côte-Nord, en plus de se reproduire ailleurs dans les régions du Québec», a déclaré le porte-parole péquiste en Santé et services sociaux, Joël Arseneau.
Le Parti québécois déplore notamment le manque d'écoute et de réactivité du gouvernement face à la crise en santé qui perdure dans la région.
Pour compenser l'arrêt de recours aux agences privées en santé, dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre, le ministre Dubé avait annoncé le printemps dernier le déploiement d'une équipe volante, dont les premiers effectifs étaient attendus à la fin juin. En date de juillet, 599 candidatures admissibles ont été reçues par le ministère de la Santé pour faire partie de l'équipe volante déployée dans différentes régions. Selon le député Arseneau, cette mesure n'a jamais pris forme et seulement dix personnes ont été déployées dans la région.
«C'est de la poudre aux yeux. L'équipe volante, si on arrive corriger ses grandes lacunes et à la déployer, ne réglera visiblement pas la crise», a-t-il dit par communiqué. «D'autres mesures complémentaires doivent être mises en place.»
Le député des Îles-de-la-Madeleine s'est rendu à Baie-Comeau pour discuter avec plusieurs intervenants locaux, des représentants des médecins, des infirmières, des professionnels, des paramédics, des élus municipaux et de la Chambre de commerce afin de faire l'état de la situation. Il a aussi rencontré mardi la table des élus de la Haute-Côte-Nord aux Escoumins.
«Les intervenants locaux sont engagés et dévoués envers leur communauté, ils savent ce qui se passe sur le terrain. Ils veulent et doivent faire partie de la solution », a affirmé Joël Arseneau. «Or, la crise dure depuis 3 mois et ne va pas se résorber toute seule.»
D'ailleurs, le PQ soutient que cette crise a un impact direct auprès de la population. C'est ce qu'avaient notamment souligné des médecins de la région dans une lettre. Plusieurs craignent aussi que cela ait un impact durable sur la main d'œuvre.
«Les intervenants sont de plus en plus inquiets face à cette crise sans précédent et surtout mécontents de la réduction de service dans la région », explique le porte-parole en santé du PQ. «Ils ont le sentiment que la région ne compte pas aux yeux du gouvernement et ne se sentent ni considérés ni entendus.»
Avec des informations de La Presse canadienne