Politique

Crise du logement: QS veut «ouvrir les yeux» de la CAQ sur les logements abandonnés

Selon les chiffres de la SCHL, il y aurait plus de 10 000 logements en bon état qui sont laissés vacants volontairement à Montréal.

Publié

(Noovo Info)

Québec solidaire (QS) en a assez de l’inaction du gouvernement face à la crise du logement et souhaite «ouvrir les yeux» de la Coalition avenir Québec (CAQ) face aux milliers d’immeubles abandonnés et vacants au Québec.

Le porte-parole de QS, Guillaume Cliche-Rivard, a dénoncé en point de presse vendredi que selon les chiffres de la SCHL, il y aurait plus de 10 000 logements en bon état qui sont laissés vacants volontairement à Montréal.

«C’est énorme», dit-il.

«Quand François Legault parle du manque de logements, il en parle comme d'une fatalité, mais j'ai envie de lui dire d'ouvrir les yeux. Ils sont là les logements qui manquent: ce sont les blocs barricadés laissés volontairement vacants, le tout sans conséquence, depuis que la CAQ est au pouvoir», a-t-il renchéri.

À VOIR AUSSI: Centaines de logements abandonnés à Montréal: y a-t-il une solution?

Ce dernier souhaite que le gouvernement agisse rapidement et propose que Québec impose une taxe de 5% sur les immeubles abandonnés ou laissés vacants depuis plus d’un an. Cette taxe donnerait un choix aux propriétaires de rénover et loger des gens ou de payer, explique-t-il.

QS rappelle d’ailleurs que selon le dernier dénombrement, il y aurait environ 10 000 personnes en situation d’itinérance au Québec. «L’image est frappante», souligne le parti.

«Dans certains quartiers de Montréal, mais aussi partout au Québec, les blocs barricadés et les personnes en situation d'itinérance sont littéralement côte-à-côte», soutient M. Cliche-Rivard.

Le responsable solidaire en matière d'habitation, Andrés Fontecilla, rappelle que c’est de la responsabilité du gouvernement de «mettre au pas les spéculateurs qui aggravent la crise du logement».

«On a pas besoin d'encore plus de condos de luxe que la classe moyenne ne pourra jamais se payer. On a besoin de serrer la vis aux spéculateurs qui laissent dépérir leurs immeubles», dit-il.

Laurie Gervais

Laurie Gervais

Journaliste