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«Mais où est le Collège?»
Dans une lettre qu'il a fait parvenir au Collège des médecins, le président de la Fédération des médecins spécialistes dénonce le silence de l'ordre professionnel face aux coupes de 1,5 milliard $ dans la santé.
«Mais où est le Collège?», demande d'emblée le docteur Vincent Oliva, qui a également écrit à ses membres, pour les informer de la lettre qu'il avait fait parvenir au président du Collège des médecins, le docteur Mauril Gaudreault.
Mercredi, la FMSQ avait donné une conférence de presse pour dénoncer le fait que ces compressions budgétaires demandées par Québec avaient des répercussions directes sur le traitement des patients, en retardant des chirurgies, de la réhabilitation, des examens, par exemple.
Le docteur Oliva dit trouver «incompréhensible» le silence des dernières semaines du Collège des médecins, d'autant plus que sa mission consiste à protéger le public.
«À ce jour, plus de 1700 postes auraient été ou seront abolis à travers le Québec. Au même moment, des centaines de milliers de Québécois(es) sont toujours en attente, afin d'avoir accès à un médecin de famille ou à un médecin spécialiste. Dans ce contexte, il serait légitime de s'attendre à ce que le CMQ prenne position pour dénoncer ces compressions majeures», écrit le docteur Oliva.
Invité à répondre, le Collège des médecins s'est toutefois défendu d'être resté silencieux en la matière.
«À maintes reprises, le Collège a fait valoir que l’accès aux soins était de plus en plus difficile pour le public et que les conditions de pratique étaient même critiques dans plusieurs milieux. Nous avons sillonné le Québec à deux reprises et produit deux rapports de ces tournées. Nous avons, de plus, mis en garde Santé Québec contre les impacts sur la patientèle des coupures de 1,5 G$ dans le réseau de la santé et des effets pervers qu’elles auront sur l’exercice de la médecine, tant en milieu hospitalier, en première ligne, que dans les soins à domicile», a répliqué le docteur Gaudreault.
Il a précisé que le docteur Oliva et lui ont convenu de se rencontrer la semaine prochaine.
En février dernier, le président de la Fédération des médecins spécialistes avait déjà fait connaître son insatisfaction au Collège, lorsque ce dernier avait pris position concernant les conditions de pratique des médecins dans le secteur privé.