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La police d’Ottawa anticipe que la manifestation du «Convoi de la liberté», qui entrave la circulation et perturbe le centre-ville d’Ottawa avec du bruit incessant, grossisse encore le week-end prochain avec le retour de protestataires. Les autorités ne pensent pas qu’une intervention policière ne puisse l’empêcher.
Ce contenu est une traduction de CTV News
«L’information que nous avons présentement nous dit que nous allons continuer de voir le convoi maintenir sa position, a prévenu l’adjoint Steve Bell lors d’un breffage technique, mercredi. Attendez-vous à voir une circulation accrue de véhicules samedi et toute la fin de semaine, avec une réduction lundi.»
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Bell a qualifié la manifestation de quelque chose «entre une démonstration et un plan à long terme pour occuper nos rues.» Sa collègue Trish Ferguson a déclaré que la plupart des manifestants qui étaient dans la ville la semaine dernière et que ceux qui restent forment «un groupe hautement déterminé et dévoué de hors-la-loi.» Selon elle, si plus de manifestants de ce type arrivent à Ottawa, la police n’aura pas les ressources pour les contrer.
Le chef du Service de police d’Ottawa (SPO), Peter Sloly, a suggéré qu’une solution résiderait hors des pouvoirs des forces policières.
«Il n’y peut-être pas de solution policière face à cette manifestation», a-t-il dit.
Peter Sloly a élaboré en disant que le service de police soupèse toutes les options disponibles, «de la négociation à une injonction en cour, en passant par la force.» Il a comparé le rassemblement à Ottawa à d’autres manifestations en cours à travers le Canada, comme le blocus à la frontière en Alberta, en disant que la manifestation à Ottawa fait partie d’un mouvement plus grand.
«Nous n’avons plus la même confiance à savoir si la police seule peut partiellement résoudre cette situation, encore moins totalement, a-t-il mentionné. Il n’y a probablement pas de solution policière à ceci, mais en combinant d’autres efforts, il y a peut-être une chance de réduire substantiellement les impacts de cette manifestation, voire y mettre fin.»
Lorsque questionné à savoir si Justin Trudeau doit intervernir, Peter Sloly répond que cette décision en revient au premier ministre.
«Ceci est une question pour les politiciens. C’est une question pour le bureau du premier ministre, a répliqué le chef de police. J’ai la responsabilité policière de prendre soin de la sécurité de cette ville et c’est exactement ce que nous avons fait. Nous allons continuer de le faire, mais il faut de l’aide pour trouver une façon sécuritaire, rapide et durable de mettre fin aux manifestations ici et à travers le pays.»
Sloly a insisté qu’il n’y avait eu, jusqu’ici, aucune blessure sérieuse, aucune mort et aucune émeute grâce à la veille policière. Il a martelé qu’il y aura des conséquences, quoique pas immédiates en cas d’activité criminelle.
«Aux manifestants hors-la-loi : il y a des conséquences à votre comportement. Il y a eu des arrestations. Des accusations ont été portées. Il y en aura plus. Celles-ci seront d’ailleurs annoncées [jeudi], a prévenu le chef Sloly. Nous trouverons ceux qui ont commis des actes criminels, les accuserons et ils feront possiblement face à des peines d’emprisonnement.»
25 enquêtes sont en cours à Ottawa en lien avec #ConvoidelaLiberte La police demande l’aide du public pour identifier la manifestante qui a dansé sur la Tombe du soldat inconnu et profané le Monument commémoratif de guerre du Canada. #noovoinfo @OttawaPolice pic.twitter.com/1Vs05hjgzb
— Audrey Ruel-Manseau (@aruelmanseau) February 3, 2022
Peter Sloly a fait les mêmes promesses à ceux qui ont causé des problèmes de circulation et à quiconque a pu faire preuve de haine, ainsi qu’à ceux qui ont profané le Monument commémoratif de guerre du Canada.
«Au résidents d’Ottawa : nous savons que vous souffrez. Nous savons que vous voulez plus d’interventions, a-t-il continué. Nous intensifions nos mesures, incluant l’application des lois. Nous le faisons sans mettre en danger la sécurité publique. Nous ne voulons pas d’émeute; nous ne pouvons accepter de décès, mais toutes les options sont sur la table.»
Le maire Jim Watson a convenu que les résidents sont frustrés, apeurés et fâchés. Il dit avoir parlé avec le premier ministre Justin Trudeau pour l’obtention d’effectifs de la Gendarmerie royale du Canada (RCMP). Il dit avoir également parlé avec la présidente du Conseil du trésor, Mona Fortier, et au ministre ontarien des Finances, Peter Bethlenflavy, à propos de la possibilité d’une aide financière pour les commerces impactés financièrement par la manifestation, notamment à la suite de fermetures.