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Les déclarations et empoignades des candidats ont suscité plusieurs réactions. Voici quelques moments marquants du débat en français à la chefferie du Parti conservateur.
Pierre Poilievre et Jean Charest se sont attaqués à plusieurs reprises lors de l’unique débat à la chefferie conservatrice en français, mercredi à Laval.
Les déclarations et empoignades des deux candidats ont suscité plusieurs réactions dans la salle.
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Voici quelques moments marquants du débat en français à la chefferie du Parti conservateur du Canada.
Le député de Carleton a affirmé qu’il allait permettre à tous les Canadiens de retrouver leur liberté s’il devenait premier ministre du Canada.
M. Poilievre a martelé qu’en abolissant notamment la taxe carbone et en intervenant face à l’inflation, qui a «enlevé cette liberté».
«Les gens ne peuvent pas payer leurs factures. Il faut permettre aux gens d’acheter de la nourriture, des maisons et d’avoir un pouvoir d’achat fort.»
«Nos jeunes pourront acheter leur propre maison. La liberté de prendre leur propre décision.»
Jean Charest a profité d’une période de débat pour attaquer Pierre Poilievre, affirmant que ce dernier changeait d’opinion face à l’avortement en fonction de l’endroit où il se situait au Canada. L’ex-premier ministre du Québec a également critiqué M. Poilievre en soulignant qu’il ne disait pas la même chose en français ou en anglais.
«Le bilinguisme M. Poilievre, c’est dire la même chose en anglais et en français. Êtes-vous bilingue ou vous ne l’êtes pas?»
M. Charest a demandé directement à Pierre Poilievre s’il était pro-choix ou pro-vie, chose qui a suscité plusieurs réactions dans la salle.
Le député conservateur a répondu qu’il a toujours été pro-choix et qu’il l’avait déjà dit précédemment.
«Je suis pro-choice/pro-choix. Même chose anglais et en français. Est-ce suffisant pour vous, M. Charest?!»
«Répétez-le donc pour voir», a répliqué Charest.
Abordant l’enjeu des soins de santé, Pierre Poilievre a envoyé une flèche à Jean Charest, soulignant que le temps d’attente dans les hôpitaux du Québec a augmenté de manière importante lorsque ce dernier était premier ministre.
«Ça fait 15 ans de ça, donc welcome to the new world», a tout simplement lancé Jean Charest.
Plusieurs aspirants-chefs conservateurs ont exprimé leur opposition au projet de loi 96, une réforme de la Charte de la langue française, la qualifiant de «mauvaise» et qui divise.
Pierre Poilievre ne s’est toutefois pas penché sur le projet de loi, disant simplement que la langue française lui était chère et qu'il souhaitait la promouvoir.
«Les Canadiens ont le droit de recevoir tous les services du gouvernement fédéral dans les deux langues officielles», a-t-il mentionné.
L'ex-premier ministre québécois Jean Charest n'a pas non plus abordé l'enjeu de loi 96, rappelant que la question du modérateur portait sur les exigences de bilinguisme de hauts fonctionnaires.
«Ceux qui assument les plus hautes fonctions de l'État doivent être bilingues, capables, au minimum de communiquer dans les deux langues», a soutenu M. Charest.
«Maintenant, il faut respecter le fait que c'est de compétence québécoise», a-t-il dit en plaidant qu'il revient aux tribunaux d'examiner si la pièce législative va à l'encore des droits et libertés de la population.
Une fois de plus, Pierre Poilievre a reçu un tir groupé de ses adversaires pour avoir vanté les vertus de la cryptomonnaie afin de se protéger de l'inflation.
«Vous êtes dans les patates!», lui a lancé la candidate anti-avortement Leslyn Lewis, ce qui a aussitôt déclenché des rires dans la salle.
M. Charest n'a par ailleurs pas manqué de reprocher à Pierre Poilievre de s'être engagé à congédier le gouverneur de la Banque du Canada.
Le député de Carleton a riposté à M. Charest en l'accusant d'avoir haussé les impôts au Québec.
Le débat de mercredi soir était le dernier de ceux qui ont été annoncés par le PCC. Les candidats ont jusqu'à la fin de la semaine prochaine pour convaincre des partisans d'acheter des cartes de membres du parti. Cela permettra à ces derniers de voter pour la personne qu'ils désirent voir succéder à Erin O'Toole. Le vainqueur de la course, élu au moyen d'un scrutin préférentiel, sera connu le 10 septembre prochain.
Avec les informations de La Presse canadienne