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«On est en train de brasser les cartes et de voir comment on peut mieux inspecter», indique le ministre du Travail, Jean Boulet.
Québec s'affaire présentement à réviser son processus d'inspection des chantiers de construction pour veiller à les améliorer et à en accroître le nombre.
Le ministre du Travail, Jean Boulet, l'a précisé lundi au cours d'un point de presse qui a suivi son allocution devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
«On est en train de brasser les cartes et de voir comment on peut mieux inspecter», a-t-il répondu, lorsqu'on l'a interrogé à savoir si le Québec allait accroître le nombre d'inspections réalisées par la Régie du bâtiment du Québec en cours de construction.
«On est en processus de révision de notre modèle d'inspection. Il y en a qui me demandent une surveillance accrue. J'ai rencontré l'Ordre des architectes, l'Ordre des ingénieurs... une surveillance accrue ou des inspections plus régulières au moment de la construction», a ajouté le ministre.
En décembre 2021, il y a donc un an et demi, la ministre des Affaires municipales et de l'Habitation, Andrée Laforest, avait noté qu'un mandat avait été donné à la Régie du bâtiment de «revoir le Règlement sur le plan de garantie des bâtiments résidentiels neufs afin de mieux protéger les Québécois, de poursuivre le travail amorcé dans le but de proposer un règlement portant sur les inspections préachats et, finalement, de proposer des solutions pour accroître le nombre d'inspections sur les chantiers de construction, en partenariat avec les acteurs concernés».
Du côté de Garantie de construction résidentielle, qui s'occupe des inspections des constructions résidentielles neuves, on ne voit pas là de remise en question du travail fait par GCR.
Le vice-président aux communications et aux relations avec les partenaires, François-William Simard, soutient que le travail fait par GCR et par la Régie du bâtiment est «complémentaire».
«On est prêt à aller plus loin dans ce contexte-là. Le gouvernement a déjà annoncé des objectifs et on a discuté avec lui, on a eu des rencontres de travail avec le gouvernement, avec la Régie du bâtiment du Québec en particulier. Pour nous, c'est très clair qu'on va faire partie de l'équation afin qu'on puisse aller plus loin en matière d'inspections au Québec», a répliqué M. Simard.
Le taux d'inspection par GCR en 2022 a atteint 84 %, soit 11 406 unités, souligne-t-il. On est très loin du taux d'inspection de 10 % en 2015, insiste-t-il. Et l'objectif pour 2023 est d'atteindre 100 %. Maintenant, une vingtaine d'inspecteurs travaillent pour GCR.
«Non, je ne le vois pas du tout, du tout comme une remise en question, parce que le gouvernement, la Régie du bâtiment du Québec reconnaissent les grands changements qui ont été faits par GCR depuis notre arrivée et ce qu'on a fait avec eux. Il faut vraiment le voir comme un processus d'amélioration continue. La vérité, c'est qu'on ne peut pas tout changer du jour au lendemain. On veut faire les plus grands pas possible, mais il faut le faire de la bonne façon», a conclu M. Simard.