L’un des meurtriers d’Isabelle Bolduc, Jean-Paul Bainbridge, devra encore demeurer derrière les barreaux, puisque la Commission des libertés conditionnelles du Canada a refusé de lui accorder sa liberté conditionnelle mercredi.
En compagnie de deux complices, Bainbridge avait séquestré et agressé sexuellement la jeune femme de 22 ans avant de l’assassiner.
La tante de la victime, Josée Bolduc, applaudit cette nouvelle. Il y a quelques mois, elle avait écrit une lettre pour s’opposer à la remise en liberté conditionnelle du détenu. Celui-ci avait fini par renoncer à son audience en juin, mais la commission a malgré tout tenu à rendre sa décision.
«C'est sûr que cette histoire vient rebrasser des émotions, on ne se le cachera pas. Par contre, c'est une belle victoire. C'est une excellente nouvelle», a confié Mme Bolduc en entrevue avec Noovo Info.
Elle se dit satisfaite d’apprendre que Bainbridge demeurera à l’ombre et ne bénéficiera même pas d’une «semi-liberté» en maison de transition.
«La commission juge qu’il n'est pas apte [en raison] de ses problèmes de consommation d'alcool, de drogue et de ses pulsions sexuelles un petit peu dérangées. Donc c'est sûr qu’on est vraiment très très très heureux de ce dénouement-là», poursuit-elle.
Mais cedit dénouement ne signifie pas pour autant la fin du combat pour Josée Bolduc. «Isabelle, c'était pas juste ma nièce, mais c'était mon amie, parce que j'étais avec elle ce soir-là, quand c'est arrivé, les événements.»
La bataille était auparavant menée par Marcel Bolduc, le père d’Isabelle et le frère de Josée, qui a cofondé l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues. Il est cependant décédé en novembre 2024.
«Je suis restée dans l'ombre par le passé parce que je trouvais que ce n’était pas nécessaire étant donné que mon frère prenait la parole. Mais vu que mon frère n'est plus, qu’il est parti rejoindre ses deux filles, je trouvais que c'était le meilleur moment pour ne pas laisser ces délinquants-là ressortir de prison», explique Mme Bolduc.
Cette victoire vient justement lui donner de l’énergie, conclut-elle.
Un meurtre sordide
Le 29 juin 1996, Isabelle Bolduc sortait d’un bar de la 12e avenue lorsqu’elle a été enlevée, séquestrée, abusée et assassinée par Jean-Paul Bainbridge, Marcel Blanchette et un complice.
Isabelle aurait été violée à plusieurs reprises pendant une période de deux jours, avant d’être battue à mort avec une barre de fer.
Son corps avait été retrouvé dans un boisé de l’arrondissement Fleurimont le 7 juillet 1996, soit huit jours après son enlèvement.
Avec de l'information de Dominique Côté pour Noovo Info

