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M. Carney se rend en Malaisie où il participera au sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE).
Le premier ministre Mark Carney prévoit de présenter la semaine prochaine le Canada comme un partenaire commercial fiable aux pays du sud-est asiatique dont l'économie connaît une croissance rapide.
M. Carney se rend en Malaisie où il participera au sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE). Il a récemment annoncé que le Canada souhaitait doubler ses exportations à l'extérieur des États-Unis au cours de la prochaine décennie.
Quelques 24 heures après le discours de M. Carney, le président des États-Unis, Donald Trump, a abruptement rompu les négociations commerciales avec le Canada, prétextant une campagne publicitaire contre le protectionnisme lancée par le gouvernement ontarien sur les réseaux américains.
M. Trump doit aussi participer au sommet. Le cabinet du premier ministre a indiqué qu'aucune rencontre n'était prévue entre les deux hommes.
Le président a déclaré vendredi qu'il ne comptait pas discuter avec M. Carney.
Wayne Farmer, le président du Conseil d'affaires Canada-ANASE, dit que le changement de ton du gouvernement Carney a été bien accueilli dans la région. Il a ajouté que la loi sur les projets importants avait soulevé l'espoir qu'il sera plus facile d'investir au Canada pour des pays comme Singapour.
«Les pays de l'ANASE sont très désireux d'accroître les liens avec le Canada. Ils nous voient comme un partenaire fiable et stable avec qui ils comptent collaborer», soutient-il.
Des sources gouvernementales de haut rang ont indiqué que le Canada considérait depuis longtemps ce bloc de 10 pays comme un partenaire en devenir. Aujourd'hui, ce sont des partenaires commerciaux importants.
M. Carney sera l'invité du président de l'ANASE, le premier ministre malaisien Anwar Ibrahim.
Une rencontre entre les deux hommes est prévue ce lundi au calendrier. Ils devront parler d'énergie verte et de minéraux critiques.
Le premier ministre canadien doit aussi rencontrer une société pétrolière et la banque centrale de Malaisie avant d'aller visiter des installations aérospatiales. Il doit demeurer à Kuala Lumpur pendant deux jours.
Wayne Farmer croit que le gouvernement Carney a envoyé des signaux positifs en faisant adopter une loi sur les projets importants, visant à accélérer l'approbation de travaux d'infrastructures jugés cruciaux pour l'intérêt national.
«C'était devenu incroyablement compliqué d'investir au Canada, notamment dans les programmes de grandes infrastructures», soutient-il.
Le nouveau ton et la nouvelle politique ont été bien reçus, affirme M. Farmer. «Mais la preuve résidera dans notre capacité à exécuter.»
Les pays de l'ANASE souhaitent améliorer leur sécurité énergétique et alimentaire.
Vina Nadjibulla, vice-présidente de la Fondation Asie Pacifique du Canada, dit que le Canada possède l'expertise pour aider ces pays à lancer des recherches dans des secteurs comme l'agriculture.
«Le monde a changé. Tous les pays tentent de trouver des moyens pour se diversifier, réduire leur vulnérabilité et accroître la résilience de leur économie», lance-t-elle.
L'énergie nucléaire est une priorité pour de nombreux pays, comme le Vietnam et la Malaisie. C'est un domaine dans lequel le Canada détient à la fois des capacités et de l'expérience.
Kai Ostwald, le directeur de l'Institut des recherches asiatiques de l'Université de la Colombie-Britannique, dit que le Canada et l'ANASE peuvent trouver des points de convergence sur la façon avec laquelle ils abordent les problèmes de sécurité.
«Le Canada est très semblable à la majorité des pays de l'Asie du Sud-est. Ils ne sont pas assez puissants, assez riches pour modifier la géopolitique. Ils doivent plutôt naviguer collectivement dès que cela est possible», avait déclaré M. Ostwald lors d'une discussion présentée en septembre par la Fondation Asie-Pacifique Canada.
Le Canada et l'ANASE négocient un accord commercial qui pourrait être conclu au début de 2026. Les deux parties tentent de compléter la prochaine étape d'un plan d'action de cinq ans qui expire à la fin de cette année.